Livre[0] = new livre(1190, "RETHEL. Histoire de la ville depuis son origine jusqu'à la Révolution", "Emile Jolibois", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1847", "Format 14 X 20. 310 pages", "38e", "", 4, "Archiviste dans l'âme, Émile Jolibois, nommé professeur à Rethel, se prend d'une véritable passion pour cette cité déjà dotée à l'époque d'une tradition industrielle - les premières machines à filer ont été introduites en 1816 - et il constate assez vite, en consultant les annales locales, que l'agglomération ardennaise s'est retrouvée, depuis ses origines, au cœur de tous les grands moments de l'histoire nationale. Décidé à retracer son passé en se référant aux documents existants, il privilégie dans sa recherche deux aspects essentiels : les faits et les personnages importants et « le développement des institutions communales, depuis l'établissement du régime féodal jusqu'à la grande époque de la Révolution ». C'est ainsi qu'apparaissent chronologiquement, au fil de sa plume, la fameuse « grosse tour », vestige, jusqu'en 1825, du château féodal d'origine (Xe siècle), autour duquel la ville s'est constituée ; Bernard, le premier comte, compagnon du roi Louis d'Outremer (comes regius), et ses successeurs de la première et deuxième race, Manassès Ier, II et III, Regnaut, Hugues Ier et Gervais ; l'érection des prieurés d'Omont, de Novi et de Rethel et la fondation de plusieurs villages ; la grande figure de Robert de Sorbon qui prend la croix avec Jean Ier ; le droit commun du Rethelois et « l'état particulier de la cité », autant d'individualités et d'événements marquants qui ont tissé le destin de la ville ardennaise. Les XIVe et XVesiècles, sous les seigneurs des maisons de Flandre et de Bourgogne, sont rudes et mouvementés : le comté érigé en pairie est envahi par les Anglais, les compagnies exercent des ravages après le traité de Brétigny et la guerre entre Armagnacs et Bourguignons laissent le pays dans un état misérable, mais les Rethelois se dotent, en 1443, d'une nouvelle organisation financière pour renforcer leur sécurité (fortifications et garnison).
Au XVIe siècle, la ville se transforme sensiblement : la morale publique, la salubrité et la législation des différents métiers font l'objet de plusieurs édits ; l'église est restaurée et l'importance militaire de Rethel qui devient un duché-pairie, se confirme, lors de la guerre entre François Ier et Charles Quint. Pourtant, les habitants sont souvent les seuls défenseurs de la cité (milice bourgeoise et arquebusiers). Bientôt les idées de la Réforme s'imposent intra muros, mais par la suite, les Rethelois opteront pour l'union catholique, avant d'être tiraillés entre ligueurs et royalistes, pendant que, dans toute la région, affrontements et massacres se multiplient (les brigands et la compagnie de Dantare laisseront d'horribles souvenirs). C'est une ville littéralement exsangue qui fera sa reddition au roi (1594). Et malheureusement, la première moitié du XVIIe siècle sera tout aussi guerrière (fronde des Grands, passages continuels des troupes, sièges de la cité, perte de son importance stratégique au profit de Sedan, la paix ne revenant qu'en 1660). En 1663, c'est l'érection du duché-pairie de Mazarin, puis l'extension du commerce de Rethel et l'évolution de l'organisation municipale jusqu'à la composition d'un bureau de l'hôtel de ville (maire, échevins, procureur-syndic...), peu de temps avant la Révolution.")