1322, "MASSIAC et son pays", "Jean Rieuf", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1971", "Format 14 X 20. 222 pages", 170.55, "", 4, "L'ouvrage présenté ici offre d'autant plus d'intérêt que son auteur, Jean Rieuf, est un fin connaisseur de Massiac et de sa région, élevé par un père géologue, minéralogiste et archéologue, dans l'amour et la connaissance de cette terre. Aussi, rien d'étonnant à ce qu'il nous révèle, avec un grand luxe de détails, la gestation géologique de ce canton d'Auvergne et de son environnement, ses origines préhistoriques très anciennes (présence de tribus dès le pléistocène du quaternaire) et les débuts de son histoire au Ve siècle, avant notre ère, lors de l'installation des Ibères. L'épopée guerrière que représente, pour les Romains et les Gaulois, leurs adversaires, la conquête de cette partie de la Gaule, est retracée avec la même précision et la même passion. Et la grandeur, comme la décadence, du système féodal (maisons d'Apchon et d'Espinchal, présidant aux destinées du lieu de 893 à 1789) est évoquée avec tout autant de rigueur. Familier du terroir massiacois, l'auteur nous décrit aussi toutes les traces des pratiques religieuses qui s'y sont exercées, il y a fort longtemps : le rocher abrupt nommé Belair (de Bel, nom d'origine celte désignant la divinité solaire), les pierres plantées, au nombre de 60 dans le département, la grotte solaire, sans doute occupée il y a 20 000 ans par les Magdaléniens, les divinités multiples de l'époque des druides (gorges, arbres, rochers...) et naturellement les édifices construits par les chrétiens, les églises (Saint-André), les chapelles (Saint-Jean, Vauclair), les prieurés (Saint-Victor de Massiac, Grenier-Montgon, La Chapelle-Allagnon, Molèdes, Leyvaud, Laurie...) ; sans oublier l'histoire de la paroisse, sa fondation, ses heurs et ses malheurs (l'église est brûlée, en 1440, par Jean de Salazar qui la situe en terre ennemie). Jean Rieuf consacre ensuite un long chapitre à l'histoire du bourg, jusqu'à la Révolution française, évoquant « le patois », indispensable, selon lui, à la connaissance de l'histoire locale, d'autant qu'il est souvent utilisé dans la rédaction des documents officiels (cartulaires, contrats, procès, actes notariés...) de la paysannerie, les franchises communales (24 mai 1429), le bourg lui-même, avec ses fortifications, ses rues, ses places et ses édifices, les châteaux du Montel et de Massiac, l'attaque du Chandèze, la peste (en 1694) et la Révolution. Il termine par l'évocation du Massiac moderne : sa situation et son climat (« le Nice du Cantal »), les routes et le chemin de fer (ouvert en 1861), la pêche à la truite dans l'Allagnon et dans l'Arcueil, la chasse et le thermalisme, les curiosités et les circuits touristiques. |
EN SAVOIR PLUS ET COMMANDER CET OUVRAGE ? |