1339, "TAIN-L'HERMITAGE (Notice historique sur la ville de)", "l'abbé A. Vincent", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1863", "Format 14 X 20. 110 pages", 104.95, "", 4, "Il n'est rien de plus irritant, pour un véritable historien, que de voir une ville, au passé riche et mouvementé, oubliée par les chercheurs et injustement occultée. Ce fut longtemps le cas de Tain-l'Hermitage, une cité aux origines très anciennes, dont l'abbé Vincent retrace ici l'histoire et décrit la singularité. « La station de Tegna, précise-t-il, avait une importance que révèlent un temple, un taurobole, une tour et les ruines de splendides habitations. » Le rôle déterminant joué par cette localité dès l'époque gallo-romaine ne fit que se confirmer par la suite. Sa position forte et élevée au bord du Rhône, ses prérogatives militaires et religieuses, son activité commerciale en ont fait, de tout temps, une place stratégique. Après les invasions des Barbares et le passage de la province viennoise aux Burgondes, elle connaît cependant une longue période de stagnation qui s'interrompt avec la fondation du prieuré de Sainte-Marie et elle renoue dès le XIe siècle avec le développement, voit sa population augmenter et ses rapports avec Tournon se multiplier. La cohabitation entre les deux villes est parfois tumultueuse, mais en 1309, la charte accordée par Guy de Tournon, précisant les droits et les usages et approuvée par le dauphin Jean II, met fin à ces discordes. Tain connaît alors une véritable prospérité, interrompue, en 1348, par une épidémie de peste de quelques semaines, qui semble oubliée, l'année suivante, lors du passage de Charles V, accompagné de fêtes et de réjouissances. Le bien-être matériel n'exclut pas la vie spirituelle, bien au contraire : l'hôpital et la confrérie du Saint-Esprit ne laissent personne dans le besoin et on parle encore du noble chevalier de Stérimberg qui se retira du monde en 1225 et mena une vie d'ascète sur le coteau (d'où le nom de Tain l'Hermitage). L'octroi des grandes gabelles, au XVe siècle, favorise encore la cité et les ravages exercés par les routiers, les passages de troupes et le pillage de la ville par le baron des Adrets (en 1562) seront suivis par une période d'ordre et de paix. Le coteau est planté de vignes au début du XVIIe siècle, l'hôpital, l'église et le prieuré sont restaurés, le kaolin est converti en poterie et bientôt le vin de l'Ermitage, immortalisé par Boileau, connaît un très grand succès ; au point que de nouveaux vignobles couvrent les coteaux adjacents. La Révolution apparaît comme une pause sanglante dans cet essor, une interruption de cette belle harmonie, mais au XIXe siècle, on renoue avec le dynamisme passé : « Sur les hauteurs, dans la plaine, l'oeil n'aperçoit que vignobles, frais ombrages et luxuriante végétation. (...) Le Rhône, la route de Lyon à Marseille, le chemin de fer, les attributions d'un chef-lieu de canton, tout concourt à faire de Tain un lieu privilégié... » |
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