1342, "VALENCIENNES (La Terreur rouge à) - 1794-1795", "J. Loridan", "1994, réimpression de l'ouvrage paru en 1909", "Format 15 X 24. 570 pages", 248, "", 4, "La Terreur, époque extrême de l'histoire française, s'insinue à Valenciennes par le biais d'organisations et de personnages au profil plus ou moins redoutable. Ainsi Lacoste dispose d'une puissance d'intervention immanente concrétisée par des organismes de poigne tels le Comité de surveillance, omnipotent dans l'ouverture des courriers, la Société populaire spécialisée dans la dénonciation intensive, et le Comité d'épuration qui se raconte de lui-méme... De la tête en révolution, au ventre forcé au jeûne, le manque des denrées de base sert de liaison. Après des recherches de grain tous azimuts en ville et à l'étranger, l'énergie ultime s'épuise en émeutes. Pratique surdéveloppée en ces temps agités, les arrestations visent diverses catégories d'habitants : magistrats, prêtres, religieux et modestes citoyens de tous horizons. La contrepartie est automatique : évasions en série. L'imagination est décuplée, motivée par l'enjeu d'une liberté recouvrée : déguisement, carte de complaisance, recroquevillement sous les fourrages. Les marchés et le tumulte consubstantiel représentent l'instant idéal pour les reclus. Le religieux n'est pas mieux loti en son antre sacrée. En mission, les Jacobins s'adonnent au pillage des églises et des sacristies et à la destruction des épitaphes et des statues de saints. A Valenciennes, le culte est fermement banni, on lui substitue la croyance au Temple de la Raison et à l'Arbre de la Liberté, avec toutes les majuscules requises. Aimablement préfacée par le professeur d'histoire moderne, Philippe Guignet, l'oeuvre de Loridan ne nous lasse pas dans cette sombre épopée déstructurante. |
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