1375, "ÉPINAY-SUR-ORGE du VIIIe au XIXe siècle", "l'abbé A.-E. Genty", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1893", "Format 14 X 20. 226 pages", 170, "", 4, "Curé d'Épinay-sur-Orge et membre de la Société archéologique de Rambouillet, l'abbé Genty ne se contente pas ici de retracer en détail l'histoire d'Épinay, du VIIIe au XIXe siècle, dans ses métamorphoses et ses événements essentiels, il consacre aussi plusieurs chapitres aux fiefs, aux hameaux, aux lieux-dits et au patrimoine archéologique du village et de ses environs. Ainsi trouvons-nous, sous sa plume, l'évocation des origines très anciennes d'Épinay (avec les traces d'un habitat préhistorique sur les lieux), le récit de la fondation de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés au VIe siècle et la description, extraite du Breve de Spinogilo (au IXe siècle), de la bourgade originelle qui faisait partie des biens de la communauté religieuse, soit quarante-trois maisons, près de la manse seigneuriale et de l'église, ainsi que celle des différents propriétaires à Épinay, au XIIe siècle et du Breuil, devenu le siège de la seigneurie, à la même époque. La « formidable guerre de Cent Ans », qui coûte d'abord une taille particulière aux vassaux de l'abbé de Saint-Germain, puis exerce des ravages considérables (en 1358 et 1360) dans toute la région et pendant l'occupation anglaise (de 1423 à 1436), obligera les Spinoléens et les habitants des villages environnants à reconstituer ensuite les domaines agricoles en friche. Et que dire des guerres de religion, au cours desquelles on assiste à la prise d'Étampes, de Dourdan et de Montlhéry, à la destruction des fermes, maisons et pressoirs de l'abbaye et aux taxes imposées par Charles IX sur tous les biens religieux, avant les violences encore plus graves, perpétrées sous la Fronde (passages de troupes, exactions, épidémie de peste et famine) ? Les guerres de Louis XIV et la période révolutionnaire, tumultueuse à Épinay, que l'abbé Genty relate d'une manière très détaillée, constituant les autres crises dévastatrices qui secouèrent la région. Cependant, outre le récit de ces tragédies collectives, il y a, dans cet ouvrage, toute une histoire terrienne et archéologique de la seigneurie d'Épinay qui permet de connaître très précisément les lieux dans leur réalité passée : d'abord les fiefs de Savigny, de Juvisy et de Guérout ; puis les Bas Graviers, le Bois Tailleau et le Petit Balisy ; le hameau de Petit-Vaux, chanté par le poète Alphonse Esquiros, avec les fiefs de Vaudivoise, du Rossay et de Soucy-le-Châtel ; enfin, Quicampoix et Charintru (où se réfugia la marquise de Condorcet, après la mort de son mari, peignant et traduisant des oeuvres littéraires pour survivre), Vaucluse, autrefois la Gilquinière et l'église d'Épinay, dont la partie la plus ancienne remonte au XIIIe siècle. |
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