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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1413, "MONTMIRAIL-EN-BRIE. Sa seigneurie et son canton", "Marguerite-Robert Mathieu", "2001, réimpression de l'ouvrage paru en 1975", "Format 14 X 20. 396 pages", 286, "", 4, "Le nom de Montmirail sonne encore aujourd'hui comme celui d'une bataille : les combats livrés en 1814 et en 1914 furent déterminants dans l'histoire de notre pays, victorieux dans les deux cas, mais géniteurs de drames aux conséquences incalculables. Toutefois, on ne saurait résumer l'histoire de cette cité et des 18 localités qui en dépendent, à ces deux moments essentiels. C'est en effet après l'ère néolithique, dont on a retrouvé de nombreuses traces dans la région, après l'époque gauloise, puis gallo-romaine (découverte de tuiles et de poteries), après les invasions des Vandales et des Huns et la période franque (conquête de toute la Champagne par Clovis, grâce à la victoire de Soissons) qui fut suivie de troubles incessants, que la forteresse de Montmirail fut édifiée et qu'il s'y établit une seigneurie.
Le règne des comtes de Blois fut suivi par celui de la Maison de Montmirail, illustré par le destin exceptionnel du bienheureux Jean, seigneur qui soignait les pauvres, et par la domination des familles de Coucy, puis de Sarrebruck-Roucy, de Silly et de Gondy, de la Trémoïlle-Noirmoutier et Le Tellier de Louvois. Les guerres révolutionnaires et impériales virent d'incessants passages de troupes dans la région, avec leur cortège de réquisitions, de logements, de déprédations de toutes sortes et surtout d'exigences considérables en matière de soldats, autant de prélèvements sur les forces vives du pays. Après l'ère napoléonienne, la cité ne jouit que de peu de revenus et de 1832 à 1840 les gîtes d'étapes pour les armées se multiplient à nouveau ; c'est avec bien des difficultés que les travaux d'hygiène et d'urbanisme indispensables sont effectués dans la cité et quand la IIe République est proclamée, la misère ne cesse d'augmenter. La naissance de l'Empire fut saluée avec enthousiasme, on étudia le projet d'une ligne de chemin de fer (Strasbourg-Mulhouse) passant par Montmirail et en 1869 l'abattoir communal fonctionnait.
Mais la guerre de 1870-1871 est une nouvelle ponction dans les finances de la ville. Avant la fin du siècle, on n'aura installé ni l'eau ni l'électricité dans la cité qui paye durement ces insuffisances et son passé guerrier. Les petites industries périclitent, les foires n'ont plus le succès d'autrefois, seul le commerce du bois est florissant. En 1914, Montmirail et toute sa région sont à nouveau des lieux de violences, de destructions et d'horreurs quotidiennes. Au cours des décennies qui suivent, la vocation agricole de la région se confirme, ainsi que le rôle de ville-étape de la cité.
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