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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1423, "BAZAS depuis les origines jusqu'à la Révolution (Aperçu sur l'histoire de)", "Jean-Roger d'Anglade", "2001, réimpression de l'ouvrage paru en 1913", "Format 14 X 20. 294 pages", 188, "", 4, "Les quinze siècles qui conduisirent Bazas de l'époque de Jules Ausone, premier médecin de son temps (IVe siècle), jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, furent non seulement déterminants dans la destinée de la ville, si l'on en croit l'auteur de l'ouvrage présenté ici, mais ils constituèrent surtout un long cheminement vers une véritable unité sociale et politique de la cité, à la fin du XVIIIe siècle, même si la route fut semée de drames et d'embûches : invasions des Vandales, des Goths et des Normands, occupation des Anglais, dès le XIIe siècle, opposition des Bazadais au duc d'Aquitaine, phénomènes climatiques, épidémies... Jean-Roger d'Anglade retrace ici, loin de toute idée préconçue, le passé singulier des Bazadais et il nous signale qu'à Bazas « la France eut un foyer de civilisation, que là vécurent des artistes capables d'animer la pierre, des évêques attentifs à maintenir dans sa pureté la religion nationale, des âmes soucieuses de leur destinée... »
Il est vrai qu'après l'expulsion des Ibères par les Gaulois, après la pax romana et les époques troublées qui virent la cité faire face aux Barbares, les évêques qui se succèdent à Bazas exercent un ascendant considérable : c'est l'un d'entre eux qui, en 453, raconte saint Grégoire, fait fuir les Huns et ce sont ses successeurs, secondés par les chanoines du chapitre, aussi hommes de guerre que de prière, qui font régner l'ordre dans la ville. Ils sont investis d'un pouvoir seigneurial, chevauchent parfois à la tête d'un corps de troupes, favorisent toutes les activités commerciales et artisanales dans la cité, travaillent inlassablement à la restauration de la cathédrale et savent s'opposer au duc d'Aquitaine, aux côtés des Bazadais. Après les attaques des huguenots, c'est le prélat Arnaud de Pontac qui devient l'âme de la cité, empêche la destruction de la cathédrale et parvient à faire entendre sa voix aux protestants, maîtres de Bazas à l'époque.
A partir du XVIIe siècle, le chapitre bazadais a des moeurs moins guerrières ; il est de plus en plus cantonné dans la vie spirituelle et relayé, en partie, dans la gestion de la ville par la municipalité, dont on ne trouve pas de trace d'organisation avant 1340 : les douze jurats administrent la cité désormais aux côtés de l'évêque et du roi. Le paréage ne sera aboli qu'au XVIIIe siècle (1749), mais l'Église prend toujours part à la nomination des officiers municipaux, elle peut présenter un candidat à un siège du Présidial et elle a comme compensation une rente annuelle de 100 livres. L'unité morale et religieuse retrouvée au XVIIe siècle, s'est confirmée au siècle suivant et même si les inégalités sociales existent, les habitants de la ville ont vu s'élever parmi eux l'élite qui les gouverne, bourgeoise en particulier.
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