1460, "MORET-SUR-LOING (L'antique et royale cité de)", "l'abbé A. Pougeois", "2001, réimpression de l'ouvrage paru en 1889", "Format 14 X 20. 360 pages", 268, "", 4, "Pour mener à bien son travail, l'auteur a étudié les sources authentiques, compilé les oeuvres de ses prédécesseurs et exploré, sur le terrain, les antiquités, les monuments et les sites qui sont légion à Moret-sur-Loing. Dès lors, la beauté paisible des lieux, contemplée du haut de la montagne du Calvaire, avec la vaste forêt de Fontainebleau, Veneux-Nadon, de l'autre côté du vallon, le village de Saint-Mammés et la cité de Moret elle-même, baignée par le Loing et dressée dans l'élan de vigueur de ses tours, de son église gothique, et des pignons de ses maisons, apparaît, sous sa plume, comme un hymne implicite à un passé qui, aujourd'hui encore, n'a pas renoncé. Rien d'étonnant à cela : plus de deux millénaires d'existence ont engendré cette ville qui fait aujourd'hui encore l'admiration de ses visiteurs. L'étymologie de son nom vient-elle de More, souvenir des croisades lointaines, du roi Moritus qui s'opposa à César, de Muritum, bourg entouré de murailles, ou du celtique Mor, frontière, limite (entre Francs et Burgondes), difficile de trancher ; mais ce qui est une certitude, ce sont les éléments tirés des archives : sa christianisation précoce et son rattachement à l'évêché de Sens (érection d'une église au début du XIIIe siècle, d'un prieuré et d'une maladrerie...) ; les sanglants faits d'armes, sur son territoire, dès le VIe siècle, opposant les armées de Frédégonde à celles de Brunehaut ; son appartenance autrefois à la province du Gâtinais qui avait, au XIe siècle, ses comtes particuliers ; le pouvoir exercé par des seigneurs engagistes, à Moret, pendant la période féodale et la concession d'un octroi pour la ville, par Henri III, en 1582. Longtemps résidence royale, elle fut supplantée ensuite par Fontainebleau, que Louis XIV lui préféra. Le duc d'Orléans fit construire le canal du Loing et c'est en 1779 qu'on créa, à Moret, une milice bourgeoise qui subsista jusqu'à la Révolution, période néfaste pour la cité, puisqu'elle s'accompagna de nombreuses destructions, du pillage et de la profanation des églises et qu'elle rompit avec la prospérité antérieure. Car à la fois ville et campagne, Moret avait une production agricole importante, un marché au blé renommé, des finances municipales solides, plusieurs hôtels de bonne tenue, des troupeaux de grande qualité, de superbes pépinières, une scierie mécanique établie sur le Loing... et force est de constater que les événements de 89 perturbèrent cette harmonie et ce dynamisme, même si on vit ensuite « fleurir et prospérer des établissements d'industrie secondaire ». Quoi qu'il en soit, au début de ce troisième millénaire, Moret-sur-Loing, ville active en harmonie avec son temps, ne renie rien de son passé pour autant. |
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