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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1475, "CABANNES (Histoire de)", "Léopold Vidau", "2001, réimpression de l'ouvrage paru en 1913", "Format 14 X 20. 358 pages", 286, "", 4, "Quand un poète et paysan cabannais décide de se faire l'historien de sa ville, à la suite d'une conversation entre amis, consacrée à l'origine de la cité, il n'y va pas par quatre chemins : là où on attendait du folklore et mille bavardages, des contes et de la couleur locale, on trouve un ouvrage dense et structuré, étayé par des documents d'archives et par une étude comparative des travaux de ses prédécesseurs, qui retrace plus de vingt siècles de l'histoire de la localité. Certes, la saveur méridionale et le sens du pittoresque ne manquent pas dans ce livre où l'histoire de Cabannes défile devant nos yeux, avec son bruit et sa fureur, son fracas de faits d'armes, ses catastrophes naturelles - en juillet 1364, une invasion de sauterelles - ses réalisations grandioses, artistiques et religieuses, - des oeuvres des poètes occitaniques, ancêtres des félibres, à l'église locale de style roman, édifiée à la fin du XIIIe siècle -, ses anecdotes extraites du registre des délibérations de la commune, mais tout y est marqué au coin de la justesse de ton et de l'authenticité.
Chroniqueur scrupuleux d'un XVe siècle batailleur, il évoque cependant Antoine de Ponteves qui règne autoritairement sur les Cabannais, mate brutalement les révoltes de ses sujets et dont la femme (la plus jolie de Provence), au cours d'un tournoi, en 1449, « fâchée sans doute, précise Vidau, que la faiblesse de son sexe ne lui permît pas d'aller sur un coursier fougueux, couverte d'acier et une lourde lance à la main, défier son adversaire, voulut du moins avoir le mérite de l'adresse (en se tenant en croupe derrière l'écuyer Tanneguy du Châtel), obligé d'être en mouvement pour attaquer et se défendre. » Rien de tel qu'un épisode pris sur le vif, comme celui-ci, pour comprendre une époque ou une mentalité. De même, la description de la visite de l'église de la paroisse, en 1708, par le tatillon et procédurier Mgr de Gontery, archevêque d'Avignon, qui est un bref, mais très éloquent, tableau de moeurs.
Complet et très précis dans la dernière partie de son ouvrage consacrée aux activités des Cabannais au cours des âges et plus particulièrement au XIXe siècle, aux monuments de la cité et à ses voies de communication, à la vie financière et administrative de la commune au début du XXe siècle et à l'organisation politique, Vidau sait aussi manier la plume avec allégresse et vivacité, le sérieux du travail à réaliser n'excluant pas l'humour en situation, le trait satirique, la pointe d'émotion et l'expression de l'amour de sa terre natale. Tous les Cabannais d'aujourd'hui comprendront aussi bien la profession de foi de Louis de Bresc - « Le parfum du pays, on ne peut plus délicieux, embaume notre coeur et ne peut s'oublier » - que cet élan final de notre auteur : « Et moi, je suis ton fils, ô mon nid ! ô Cabannes ! Je dépose à tes pieds mes voeux, mon oeuvre et mes chansons. »
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