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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1511, "ROUEN (La Terreur à) - 1793-1794-1795", "Félix Clérembray", "1994, réimpression de l'ouvrage paru en 1901", "Format 15 X 24. 638 pages", 256, "", 4, "Avec sa « Terreur à Rouen », Félix Clérembray laisse une somme incontournable sur les déviances de la Révolution française dans la ville de son dernier soupir. Étude d'autorité certes, mais partisane sans retenue. Il nous conduit au fil des drames, des épisodes sanglants, des décisions terrorisantes, à travers les détours et recoins de cette période truculente qui allie Raison déifiée et répression systématisée.
Claude Mazauric, dans sa préface aimablement rédigée à l'occasion de cette réédition, analyse l'homme et son oeuvre pour que les équilibres éclairent l'ouvrage d'une plus juste façon.
Pour quelques écrivains royalistes, Rouen devient un refuge revigorant. Les sieurs Dalmas, Rioust et Royou Pennaurem y basent même leur Q.G., alors que s'institutionnalise le contrôle de la presse. Protection éphémère, la police ne tarde pas à s'intéresser aux rebelles. La neutralisation des gêneurs suit la méthode classique : saisies, arrestations, mandats d'amener. Louis Pourrat connaît une fin plus expéditive : conduit devant le Tribunal révolutionnaire de Paris, la condamnation à mort sanctionne son statut risqué d'« ennemi du peuple et (de) conspirateur dans les prisons ».
Le nettoyage des protubérances indésirables s'accélère avec M. de Fontenay chargé du directoire départemental. Son zèle épurateur s'attaque à toute dérive antirévolutionnaire : les prêtres sont dénoncés à l'accusateur public, les médecins et chirurgiens destitués, les journaux aristocratiques supprimés, les déportations intensifiées...
Les autorités révolutionnaires soupçonnent l'existence à Rouen d'un foyer rétif prêt à la destabilisation du nouveau régime. Pour l'écraser dans l'oeuf un Comité de salut public cumule les pouvoirs de requérir la force armée et de pratiquer l'arrestation démultipliée.
En 1793, malgré la Terreur, seules dix têtes rouennaises seront tranchées : ainsi celle du cultivateur Angué pour propos subversifs et celle du cordonnier Poret attiré, lui, par l'émeute à main armée. Pauvre pitance pour le bourreau féray, menacé de poursuite pour loyers impayés.
Quelques épisodes sortis du volumineux mais efficace ouvrage de Clérembray où la tendance polémique s'efface derrière l'abondance des faits transmis intacts.
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