1591, "BRUYÈRES-ET-MONTBÉRAULT (La ville de)", "Charles Charpentier", "1996, réimpression de l'ouvrage paru en 1918", "Format 14 X 20. 254 pages", 186, "", 4, "La petite ville existait déjà au temps de l'occupation romaine. Plusieurs fois détruite pendant les grandes invasions barbares, elle sera reconstruite et deviendra le chef-lieu d'un pagus à l'époque mérovingienne. Elle obtient sa charte, en 1130, en récompense des services rendus au roi. Cette charte, étendue aux bourgs voisins, ne fait pas l'unanimité ; ainsi, les habitants de Vorges refuseront de reconnaître l'autorité de Bruyères, d'où l'existence de nombreux conflits entre les habitants des deux localités. La milice communale existe, dès 1094, époque où elle prend part à l'expédition de Louis le Gros contre Ebles de Roucy. Elle jouera un rôle capital dans la défense de la cité, jusqu'en 1790, date à laquelle elle sera remplacée par la garde nationale. Ses membres sont appelés les « Leups » ou « Loups », nom qui restera aux habitants. Envahie à maintes reprises, Bruyères se défendra vaillamment contre les Anglais, les huguenots allemands et les Espagnols. L'invasion de 1567 sera l'une des plus terribles : elle entraînera la ruine de la ville. Sous la Révolution, Bruyères deviendra un simple bourg, soumis au même régime politique, civil et judiciaire que les autres communes françaises, alors qu'elle jouissait jusqu'alors de franchises autrement plus avantageuses que celles proclamées par le nouveau régime. L'église, l'un des plus curieux monuments du Laonnois, sera convertie en écurie et en caserne : anomalie propre à une époque tourmentée. Le premier maire fut Clarembaud de Foro, en 1130. À noter dans l'histoire de l'hôtel de ville, édifié en 1852, que son rez-de-chaussée a longtemps abrité le marché hebdomadaire, les jours de mauvais temps. Le XVIIIe siècle fut une époque florissante pour la culture de la vigne. Celle du chanvre fut importante également. Bruyères connut une industrie riche, jusqu'au XIXe siècle, comme par exemple, celle de la bonneterie. Bruyères-et-Montbérault eut souvent des habitants épris d'indépendance, ces « Messieurs », ainsi qu'Henri IV les appela, lors du siège de Laon. |
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