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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1644, "LIÉVIN de la pierre polie à nos jours", "Jean-Pierre Roger", "2000, réimpression de l'ouvrage paru en 1970", "Format 14 X 20. 174 pages", 148, "", 4, "Depuis plusieurs décennies, la ville de Liévin a connu une métamorphose sociale, économique et culturelle considérable : devenue en janvier 1962 chef-lieu de deux cantons, Liévin Nord et Liévin Nord-Ouest, dans l'arrondissement de Lens, la dynamique cité artésienne a eu aussi à l'époque un rôle de « district pilote » dans le domaine de l'enseignement, disposant de plusieurs collèges, de deux lycées, d'un centre de F.P.A. et d'une école nationale de perfectionnement... Cet accomplissement pédagogique est apparu comme un pari sur l'avenir et a annoncé les reconversions industrielles qui ont eu lieu par la suite.
Naturellement, de telles réalisations ne naissent pas du hasard ; elles sont le fruit de la pugnacité des Liévinois et d'un goût du labeur ancestral que l'auteur de ce livre, Jean-Pierre Roger, nous décrit abondamment, en remontant le cours des siècles, ou plutôt des millénaires, puisque l'historien retrace ici 5 000 ans de l'histoire de Liévin. Ce qui signifie que nous voyons se dérouler, sous sa plume, la grande épopée d'un lieu de vie préhistorique, devenu ensuite un village gaulois appartenant à la civitas atrebatensis, puis d'une localité plus importante jetée dans l'histoire de l'Artois, c'est-à-dire secouée par six siècles de guerres et d'occupations étrangères, avant d'être réellement française (en 1659).
De vocation essentiellement rurale, Liévin, avant la Révolution, possédait des « charmes virgiliens » et tous les habitants se groupaient autour de la Grande Rue ; près de l'église, il y avait le cimetière, le presbytère et la ferme de l'abbaye du mont Saint-Éloy... Au milieu du XIXe siècle, la commune champêtre devient peu à peu une ville minière et son essor est impressionnant ; mais la Première Guerre mondiale anéantit littéralement la cité. La vie doit continuer dans une ville de baraquements, de demi-lunes et de quartiers provisoires. La tragédie a été terrible, il faut reconstituer les houillères, puis, vingt ans plus tard, subir une seconde guerre, reconstruire à nouveau, affronter les grandes grèves de 1948 et 1963, les coups de grisou de 1957 et 1965 (avant la catastrophe de 1974), trouver de nouvelles voies de développement industriel. Ce sera l'oeuvre des trois dernières décennies.
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