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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1790, "TARBES (Histoire de)", "Jean-Baptiste Laffon et Jean-François Soulet", "2000, réimpression de l'ouvrage paru en 1982", "Format 15 X 24. 532 pages", 420, "", 4, "Ouvrage de synthèse exceptionnel qui couvre plus de vingt siècles d'histoire et qui a nécessité la collaboration des meilleurs spécialistes de la civilisation des Hautes-Pyrénées, ce livre apparaît aussi comme la première monographie digne de ce nom consacrée à la ville de Tarbes. Longtemps en effet la Bigorre (anciennement Bigoritanus ou Bigorensis pagus), a fait l'objet de travaux parcellaires qui ne manquaient pas d'intérêt, mais qui n'étaient pas reliés par cet indispensable fil conducteur dont nous rêvons tous et qui est le sésame d'un savoir global et cohérent ; quant à la belle cité de la rive gauche de l'Adour, on ne la trouvait nulle part évoquée dans sa durée et dans sa totalité. On doit beaucoup à MM. Deville, Duffo, Monlezun, Lafforgue, Bois et Durier, mais leur recherche en est souvent restée au stade de la spécificité ou de la compilation ; l'intérêt de ce travail réside dans sa réalisation ambitieuse et aboutie.
Pourtant, l'entreprise n'était guère aisée : comme tous ceux qui les avaient précédés dans cette voie, MM. Laffon et Soulet savaient pertinemment que si Tarbes avait une origine fort ancienne, on ne disposait que de peu de documents se rapportant à toute la période antérieure au XIIIe siècle, alors que les époques moderne et contemporaine s'avéraient pour le moins pléthoriques. Il fallait donc tenter de combler les vides et ordonner ce foisonnement, sans pour autant trahir la réalité. Grâce à toute une équipe de chercheurs, historiens et géographes, qui explorèrent les études parues dans les revues locales, les archives municipales, paroissiales et journalistiques et les travaux universitaires les plus récents, le projet se révéla possible.
L'histoire de la ville de Tarbes émergea enfin de cette gangue temporelle et spatiale dans laquelle elle se trouvait enfermée : des origines mythiques, préhistoriques et gallo-romaines, jusqu'à la « nouvelle donne » des années 1970-1980 (politique, culturelle et économique), en passant par quinze siècles d'émancipation communale, de temps difficiles, de prospérité retrouvée, de guerres et d'incertitudes, de vitalité urbaine, économique, révolutionnaire et industrielle...
En l'an IV (1796), il y avait à Tarbes 5 898 habitants, 54 897 en 1975, et aujourd'hui 77 810. Le Talvam vicum évoqué autrefois par Grégoire de Tours n'est pas seulement sorti de son « désert archéologique », il va affronter le troisième millénaire, déployé dans toute sa réalité historique.
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