Bienvenue sur Histo.com, la plus
ancienne librairie d'histoire locale sur le Net...


Retrouvez l'intégralité de la collection
Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1813, "MULHOUSE depuis ses origines jusqu'à nos jours (Histoire de)", "Ernest Meininger", "2000, réimpression de l'ouvrage paru en 1923", "Format 15 X 24. 238 pages", 186, "", 4, "Annaliste rigoureux et Mulhousien passionné par le destin de sa ville, Ernest Meininger ne nous propose pas seulement ici une belle monographie classique consacrée à une grande cité alsacienne, mais un cheminement chronologique qui ne laisse aucun fait essentiel dans l'ombre : longtemps possession abbatiale dépendant de l'évêché de Strasbourg, le village de Mulhouse où séjourne l'empereur Frédéric Barberousse en 1153, possédait déjà à cette époque une chapelle et c'est Frédéric qui y fit construire l'église Saint-Étienne. Cependant, on cite pour la première fois Mulhouse comme ville (avec un mur d'enceinte et un fossé de défense) en 1231, lors d'un traité de paix conclu entre l'abbé de Murbach et Thierry III, le comte de Montbéliard.
« Le premier pas vers l'indépendance complète », c'est le privilège accordé par l'empereur Rodolphe de Habsbourg, en 1275, de posséder des fiefs et de ne pas être cité devant des tribunaux étrangers. 18 ans plus tard, Mulhouse devient « ville libre impériale » et elle possède un véritable statut municipal : les habitants n'ont à répondre en justice que chez eux et les artisans s'organisent en associations corporatives. Toutefois, après la guerre des Six Deniers contre Pierre de Réguisheim, la cité de Haute-Alsace conclut un accord avec les villes de Berne et de Soleure pour une durée de 25 ans et c'est un véritable traité d'alliance qui est signé, le 19 janvier 1515 avec les Treize Cantons.
C'est cette indépendance, au sein même de l'Alsace, qui permet à Mulhouse, après le traité de Westphalie (1648), de ne pas être soumise à la suzeraineté du roi de France et c'est en son nom aussi qu'elle va demander son incorporation volontaire à la nation française, en 1798, alors que le Grand Conseil, renforcé des Quarante, se prononce pour la réunion par 97 voix contre 5. Le 15 mars, 50 coups de canon sont tirés en ville pour fêter « la Réunion ». Cette fois, Mulhouse est vraiment une ville française ; Jean-Michel Hofer en est le premier maire, la tolérance religieuse y est effective (il y a des catholiques, des protestants et des juifs) et les Mulhousiens paient chèrement leur nouvelle nationalité lors des invasions de 1813 et de 1815.
Mais c'est en 1871, après la défaite française, lorsque Mulhouse doit acquitter la plus lourde indemnité de guerre, en Alsace, (3 millions), puis, de 1871 à 1914, quand elle subit l'occupation allemande et enfin quand elle traverse quatre années de guerre dans une insécurité totale et sous les bombes françaises, que Mulhouse, plus que toute autre cité, montre son attachement à la France. Et, le 17 novembre 1918, dans une ville où des drapeaux flottent à chaque fenêtre, c'est à une foule en délire qu'on annonce l'entrée de l'armée française sur le territoire mulhousien.
EN SAVOIR PLUS ET COMMANDER CET OUVRAGE ?