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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1829, "SAINT-ÉTIENNE-DE-TINÉE (Histoire de)", "le chanoine Etienne Galléan", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1977", "Format 14 X 20. 274 pages", "34e", "", 4, "On peut juger de la qualité d'un historien à sa capacité, ou non, de traiter un sujet dans sa totalité. Le chanoine Galléan, originaire de Saint-Étienne-de-Tinée, vient à bout de ce difficile exercice dans cet ouvrage consacré à sa ville natale. Explorant tout d'abord la « période protohistorique » de Nice et de Saint-Étienne (occupation hellénique, fondation de Nikaïa au VIe siècle avant J.-C., occupation romaine), puis celle qui va du VIe au XIVe siècle, avec l'indépendance et la dédition de Nice et les premiers indices sur Saint-Étienne (charte de 1066, relevé de biens de 1297), il insiste ensuite sur la situation stratégique de la cité et décrit avec beaucoup de précision le régime féodal des coseigneurs stéphanois (âpre et cupide), la gestion municipale (surtout liée aux affaires commerciales) et les nombreux faits guerriers qui affectèrent la ville : elle est en effet occupée par les huguenots et incendiée par les catholiques, en 1593, prise par les troupes d'Henri IV en 1597, sous le joug des Français en 1694, dotée d'une garnison par le duc de Berwick en 1706, investie par les Espagnols en 1747, au cœur de la Révolution et de la guerre en 1793... Il évoque aussi naturellement la vie religieuse, ancienne en ces lieux (la charte de 1066, contenant l'appellation Sancti Stephani Ecclesiam, indique qu'il existait alors une paroisse constituée), l'église et les chapelles et « Saint-Étienne pépinière de prêtres », ainsi que les ressources économiques du terroir.
Il s'attarde ensuite sur les villages environnants (Bosieyas, Le Pra, Saint-Dalmas-le Selvage, Roya, Isola, Molières, « véritables communautés courageuses et fidèles à leur foi » et aborde le XXe siècle avec l'arrivée (enfin !) de la route qui a forcé les gorges de Tinée, vaincu les rochers (à la sortie de Saint-Sauveur et face au vallon de Molières) et nécessité la construction d'un pont à deux arches. Il relate aussi l'incendie de 1907 (12 maisons ont perdu leur toiture), les débuts de la municipalité Rovéry, la guerre de 1914-1918 (plus de cent Stéphanois y laisseront la vie), l'érection de l'hôpital de Saint-Maur et les reconstructions après le nouvel incendie (1929), ainsi que l'inauguration de la route d'Auron (1932), celle du téléphérique (1937) et l'occupation italienne à partir de 1940. Il décrit enfin l'ouverture de la route de la Bonette (Bernard Issautier), la construction du collège Jean Franco, du nouvel hôpital et de la salle des fêtes, le captage et l'adduction d'eau à Auron (Lucien Pascal) et il fait état des investissements importants dans le tourisme d'hiver (Paul Ollié), avant d'en venir aux éphémérides de la cité, au dialecte local, à un portrait émouvant (Un prêtre de chez nous) et à un hommage à « nos mères et grands-mères ».
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