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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1841, "OUGES (Monographie du village d')", "Henri Marc", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1899", "Format 14 X 20. 174 pages", "22e", "", 4, "Difficile pour les visiteurs de la petite ville d'Ouges, aujourd'hui banlieue dijonnaise dynamique, d'imaginer ce que fut son destin sous l'Ancien Régime. Certes, le château et l'église évoquent encore des moments révolus et le département de la Côte-d'Or tout entier possède un patrimoine historique éloquent, mais il fallait le travail obstiné (et inspiré) d'un chercheur comme Henri Marc pour que les choses renaissent et que le passé de cette localité, qui a été riche et mouvementé, soit vraiment restitué. En réalité, tout avait commencé il y a fort longtemps et l'étude minutieuse des archives nous apprend que c'était saint Léger qui possédait jadis la terre d'Ouges où se trouvait l'église primitive (VIIe siècle), qu'Olgium appartenait au Pagus oscarensis (cartulaire de Saint-Étienne de Dijon, en 952) et que, par la suite, du XIe au XIIIe siècle, plusieurs seigneurs administrèrent le village, dont Hugues de la Corvée qui fit des donations à la fameuse abbaye de Cîteaux en 1218. Ouges avait donc déjà plusieurs siècles d'existence quand les moines cisterciens devinrent les seigneurs des lieux (1226). L'abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par saint Robert et dont le premier abbé fut saint Bernard, possédait à Ouges une maison seigneuriale, que l'on appelait « le château » (bien avant l'édification de la belle demeure de la famille de Breuvant, en 1763).
Henri Marc recense, par ailleurs, les maisons fortes qui ont appartenu aux anciens seigneurs, il décrit aussi le fief d'Hugues de La Corvée, fait revivre les périodes difficiles des XVIe et XVIIe siècles, au cours desquelles la violence guerrière faisait rage (en 1593, l'artillerie de Tavanes est à Ouges et en 1636, les Suédois saccagent le pays) et il relate d'autres événements tragiques survenus en ces lieux : le meurtre du curé du village en 1353, la détention arbitraire de la fille d'un vigneron de Dijon par les officiers de Cîteaux et un triple assassinat en 1670. D'autre part, en évoquant les redevances dues au seigneur, le four banal que les habitants d'Ouges acceptaient mal, les fermiers de la seigneurie, les familles du village (Carnet et Goillot, Cornemillot et Fromentin, Garnier et Quillardet...) et les forains, propriétaires de quelques arpents de terre et de maisons de campagne, il recrée véritablement une époque bien différente de la nôtre où le clergé et la noblesse structuraient un ordre du monde qui allait être mis à mal par la Révolution (vente des biens de l'abbaye de Cîteaux, de ceux de la cure du village et du château, « domaine situé à Ouges et lieux voisins, canton de Rouvres »), qui symbolisaient un pouvoir politique défunt. Exemple de ces temps nouveaux : l'ex-capucin Saget, devenu curé constitutionnel, qui renoncera à la prêtrise, puis se rachètera par la suite, reparaissant comme pasteur à Ouges en 1828.
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