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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1844, "RANTIGNY et ses environs. Un village au XIXe siècle", "Alain Bourguignon", "Edition 2002", "Format 14 X 20. 328 pages", "39e", "", 4, "Rien de plus judicieux, pour faire connaître réellement une localité, que de retracer une période clé - ici, le XIXe siècle - de son passé ; surtout lorsqu'on s'impose une méthode de recherche rigoureuse et que l'on nourrit son récit de références constantes à des documents d'archives. Tel est le cas d'Alain Bourguignon, assez attaché à la commune de Rantigny, et aux villages environnants (Liancourt, Cauffry, Laigneville, Bailleval...), pour leur consacrer « un long travail », explorer les registres municipaux et nous conduire de la fin du XVIIIe siècle (Révolution, Directoire et Consulat) à l'année 1914, car « au sortir de la guerre, c'est le XXe siècle qui commence ». Le rappel des grands moments de notre histoire nationale est, en effet, indispensable, même s'ils n'influent pas toujours sur le contexte local : ici, c'est avant la Révolution que le duc de la Rochefoucauld, homme de progrès, fertilise littéralement toute la région (manufactures textiles à Rantigny et à Liancourt, ferme anglaise à Louveaucourt, lutte contre la mendicité) et ce sont les mêmes difficultés budgétaires qui assaillent la commune sous l'Empire qu'avant 1789 : comment réparer l'église, trouver une maison et un jardin pour le curé, recruter un instituteur ? La signature de l'acte d'abjuration des régicides par le maire de Rantigny, le 4 avril 1814, donne la mesure de la vanité de toutes choses ; d'autant que l'année suivante les vainqueurs de Napoléon s'installent dans l'Oise en maîtres absolus : réquisitions (Rantigny, par exemple, « est saigné à blanc »), exactions, pillages, viols.
La terreur blanche ajoute encore à cette confusion et à cette violence, mais bientôt le vrai courage et l'innovation reprennent le dessus : l'école mutuelle, développée par le duc de la Rochefoucauld à Liancourt, est à nouveau prônée et pratiquée : à Rantigny, mais aussi dans tout le canton et ensuite dans tout le département. Autre initiative : en 1825, Uny-Saint-Georges et Rantigny ne forment plus qu'une seule commune (ordonnance royale du 31 mars), l'année même où la crise économique anglaise atteint la France ; Rantigny y fait face en exploitant le marais (naissance, en cette occasion, de l'étang communal). A partir de 1840, l'industrialisation urbaine se confirme dans la ville ; elle connaît un développement considérable (bonneterie, machines agricoles) ainsi que les échanges commerciaux ; la première maison d'école est ouverte en 1854 et on trouve enfin un presbytère pour le curé. Toutes ces activités ne font pas oublier les festivités (fête patronale de Saint-Césaire), traditionnelles chez les Rantignisiens ; mais en 1870, notre sol est à nouveau envahi et la guerre va coûter très cher à la France. Pourtant, en 1872 on crée une école de filles à Rantigny, en 1880 l'instruction est gratuite dans la cité, et en 1892 M. Bar, un manufacturier, installe l'éclairage électrique devant sa porte.
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