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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1862, "GAUBRETIÈRE (LA) (Notes historiques sur la paroisse de). 1793-1815-1832", "Paul Legrand", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1907", "Format 14 X 20. 330 pages", "40e", "", 4, "En 1845, Mgr Soyer, évêque de Luçon, ayant à décider, au sujet d'un legs, quelle était la paroisse la plus héroïque et la plus catholique de la Vendée militaire, désigna celle de La Gaubretière. Quand on a lu l'ouvrage de Paul Legrand, on s'aperçoit que le prélat avait bien jugé. En effet, dans ce livre qui n'est ni une épopée romanesque ni une oeuvre hagiographique, mais une étude historique étayée par des documents solides, la réalité que l'auteur nous restitue au plus près est grandiose : sans doute évoque-t-il tout d'abord les origines de La Gaubretière et les anciennes familles, son église et ses chapelles, mais il en arrive très vite à l'époque révolutionnaire. C'est alors que la couleur épique apparaît sous sa plume, mais sans effort ni intention particulière de sa part, sous la simple pression des faits. Il est vrai que, dès 1791, des troubles avaient éclaté dans le pays vendéen et qu'à La Gaubretière on supportait de moins en moins les vexations imposées aux prêtres qui étaient vénérés par la population. Aussi, lorsque, le 10 mars 1793, le notaire royal, Jacques Forestier, apprend que le tocsin sonne à tous les clochers et que les paysans marchent sur Montaigu, il court prévenir Sapinaud de la Rairie, vite salué par les insurgés aux cris de « Vive not' commandant ! »
La coordination se fait avec les paroisses voisines et c'est une armée hétéroclite qui va affronter (souvent avec succès, à Tiffauges, aux Herbiers, à Cholet...) les troupes de la Convention. La grande guerre a commencé. La Gaubretière, épargnée au début, fut livrée ensuite aux colonnes incendiaires, mais elle demeura un lieu redoutable pour les Bleus, avec ses bois impénétrables et ses gorges sauvages et surtout grâce au soutien indéfectible qu'elle apporta toujours à la cause du roi. 32 prêtres s'y réfugièrent pendant les hostilités. La présence de d'Elbée sur ce terroir, avant qu'il ne gagne Noirmoutier, escorté par des Gaubretiérois qui périrent avec lui, préluda à d'épouvantables massacres dans le bourg : d'abord le 4 février 1794, ensuite le 27 du même mois, où l'on dénombra plus de 500 victimes et le feu dévasta tout. Les rescapés vécurent ensuite dans les bois jusqu'à la reconstruction du village au début du XIXe siècle. La paix était retrouvée, mais il fallait faire face à la conscription et aux impôts dans un paysage de misère et de désolation. L'insurrection, dont La Gaubretière fut le centre stratégique, éclata le 16 mai 1815, mais après des combats incertains, la paix fut signée le 26 juin. Nouvelle rébellion à partir de La Gaubretière en 1832, sous l'impulsion de Mme de La Rochejaquelein, mais elle aboutit à une occupation militaire particulièrement brutale qui dura jusqu'en 1838. Paul Legrand termine son ouvrage sur l'évocation des Gaubretiérois les plus marquants et par un martyrologe saisissant.
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