1865, "OBERNAI (Histoire de la ville d') - Volume I", "l'abbé J. Gyss", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1866", "Format 14 X 20. 542 pages", "58e", "", 4, "L'ouvrage que nous présentons ici est le premier volume de l'Histoire de la ville d'Obernai qui fait revivre, avec un luxe de détails étonnant, le passé de la vieille cité, depuis ses origines (très anciennes) jusqu'à l'année 1795, au moment où la paix religieuse est enfin rétablie, après les troubles de la période révolutionnaire. Dans ce tome I, tout commence il y a fort longtemps, sur les hauteurs du mont Sainte-Odile, tout hérissé « de débris de la civilisation celtique et romaine », où fut édifié, bien avant la présence des troupes de César, le fameux mur païen (Heidenmauer) qui devait servir beaucoup plus tard de limite aux possessions de l'abbaye de Hohenbourg, à laquelle fut étroitement liée la naissance de la ville d'Obernai. C'est en effet après l'époque gallo-romaine et les grandes invasions que se constitua sur les ruines d'une villa une cité franque du nom d'Ehenheim, devenu ensuite Ober-Ehenheim, puis Obernai et c'est sainte Odile, fille du duc d'Alsace, Athic, qui fonda l'abbaye précitée, ainsi que celle de Niedermunster (VIIe siècle). Les documents sont muets sur cette période au cours de laquelle Ehenheim demeura incorporée aux domaines de ces deux monastères, jusqu'à ce qu'elle passe sous la juridiction des Hohenstaufen (XIIe siècle).C'est alors que le château ducal, puis impérial, s'élève dans ses murs. Érigée officiellement en cité (charte de 1240), elle participera ensuite, après la chute des Hohenstaufen, à toutes les luttes féodales de la région : incendiée par les Strabourgeois en 1262, elle obtient la suzeraineté sur les châteaux de Kagenfels et de Birckenfels, se voit accorder de nombreux privilèges après la création de l'alliance décapolitaine (1354), accroît sensiblement ses possessions et multiplie les interventions guerrières au XVe siècle (1400-1440 en particulier). Toutefois, à cette attitude offensive s'ajoutent une action diplomatique constante (négociations avec les seigneuries limitrophes et démêlés avec les justices étrangères...) et une nouvelle organisation municipale, le Code électoral de la ville (1459). Le siècle suivant s'inscrira dans cette continuité violente, avec la guerre des Paysans, la confrontation avec les troupes qui prennent part aux affrontements religieux en France et un phénomène nouveau représenté par des dissensions confessionnelles entre les villes de la Décapole. L'ouvrage s'achève sur l'évocation des mesures prises par les autorités de la cité pour mettre fin à la scission religieuse (1589-1604). |