l Livre histoire SARE. Histoire d'un village basque. Roland Moreau
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Monographies des villes et villages de France
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1867, "SARE. Histoire d'un village basque.", "Roland Moreau", "2002, réimpression de l'ouvrage paru en 1986", "Format 14 X 20. 82 pages", "11e", "", 4, "Le village de Sare connaît aujourd'hui une renommée grandissante en raison de ses superbes grottes (45 000 ans de préhistoire) et cet engouement nous paraît amplement justifié, vu l'importance du patrimoine ancestral qu'elles représentent, non seulement pour les Saratars, mais aussi pour tous les Basques ; une telle ancienneté de la présence humaine, évoquée sur le site avec une belle qualité technique et esthétique, ne peut laisser indifférent et le livre de l'abbé Moreau apparaît comme le prolongement de cette période spécifique : comme la volonté de faire revivre, non sans jubilation, cette « capitale privilégiée d'une poésie raffinée » qui « flirte avec les communes navarraises d'Urdax et de Zugarramurdi », un lieu d'où l'on peut grimper jusqu'au col de Lizuniaga, où les délégués de Sare et de Vera ont signé les accords des « faceries », et gagner la frontière pour y faire des achats dans les ventas de Lizunia ou de Gaineko-benta. N'oublions pas, par ailleurs, que dans cette région exceptionnelle, on parle le basque le plus pur du Labourd et que les Saratars forment, depuis des temps immémoriaux une « république », citoyens libertaires voire frondeurs, bien que placés sous l'autorité de l'Angleterre pendant trois siècles et ensuite sous celle de la Couronne, mais jouissant de la faculté de traiter librement avec les vallées et les communes voisines.
Même les seigneurs des lieux se sont vus obligés de composer avec leurs représentants et c'est inutilement que la maison noble de Lahet protesta, en 1686, contre les élections et les préséances des abbés et des jurats (lettres patentes de Louis XIV en 1693). Déterminés contre les envahisseurs espagnols (action d'éclat de Cristobal Ithurbide en 1693), très attachés à leur curé de la naissance à la mort (l'église reste déserte pendant la Révolution), persécutés et déportés (1794), alors que 250 jeunes Saratars combattaient l'ennemi, ces hommes d'honneur ne reviendront au culte qu'après le Concordat. Il faudra ensuite plusieurs décennies pour restaurer l'église dévastée et pillée pendant la Révolution : et on votera l'établissement de taxes et d'octrois pour la remettre en état. En 1877 (seulement) la voûte sera terminée et en 1904 un petit orgue remplacera l'harmonium. Au moment des inventaires de 1906 (séparation de l'Église et de l'État), le percepteur reculera devant les habitants barricadés dans l'église : « Le tocsin sonna éperdument, pendant tout l'après-midi. » Pourtant, ces hommes fiers, passionnés pour le rebot, le petit gant et le tir à la corde, soucieux de conserver leur langue et « leur âme », déclarent aujourd'hui que l'Eskual Herri est une terre de liberté. Bienvenue à tous ! Denegi ongi ethorri !
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