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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

1899, "POSES. Mon beau village", "René Dumontier", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1936", "Format 14 X 20. 122 pages", "16e", "", 4, "Imaginez un village normand en bordure de Seine, « modeste sans doute, mais doté d'un cadre merveilleux », accueillant, en été, des touristes, épris de calme et de beauté et dont les journées sont rythmées par la rumeur continue de la chute d'eau du barrage et par le grondement sourd des trains qui franchissent le pont métallique du Manoir. C'est le village de Poses : Poses et ses doux brouillards de l'aube qui enveloppent le ciel, la terre et l'eau dans « une ouate impalpable », avant que le paysage ne s'éclaircisse et qu'apparaissent les maisons alignées sur les rives ; Poses et son immense barrage, situé au pied de la côte des Deux-Amants, avec ses écluses - construites au titre des réparations des dommages de guerre (1929-1933), sans que la navigation ait été interrompue un seul jour - qui peuvent soulever ou descendre, en quelques minutes, un remorqueur et dix péniches chargées à pleins bords ; Poses et ses îles, par groupes et disséminées, qui, de loin, « semblent des navires pavoisés de feuillage, reposant à l'ancre sur le fleuve majestueux », merveilleuses oasis de fraîcheur, favorables aux longues siestes, pendant les jours torrides, « quand l'air vibre, embrasé » ; Poses et son église, née au XIIe siècle, dont les visiteurs peuvent admirer les fonts baptismaux en bronze ciselé, un retable à baldaquin, en bois doré et un confessionnal du XVIIIe, ainsi qu'une vieille cloche à la voix puissante qui a sonné pendant huit siècles.
Était-ce là un paradis champêtre dont René Dumontier composait le portrait fidèle, avec l'aide (inspirée) des illustrateurs Marcel Niquet et Raphaël Brault, voici quelques décennies ? Voire. Ce « village sans hommes », malgré sa quiétude et ses attraits, se voyait confronté, comme tous les autres, aux rudesses de la vie quotidienne : la plupart de ses habitants étaient mariniers et sur des remorqueurs et des péniches, ils sillonnaient la Seine de Paris à Rouen (et inversement), tandis que les femmes remplissaient mille tâches indispensables au sein de la localité. Pour ces navigateurs rudes, les dangers étaient multiples, compte tenu de l'exiguïté de la nappe liquide, du peu de profondeur du chenal étroit et de la multiplicité des obstacles. Le passeur, lui, entre deux appels - « Passeur ! Oh, hep, passeur ! » - taquinait inlassablement carpes et gardons, posant ses nasses au crépuscule, de nombreuses barques apparaissaient sur la Seine, yoles de plaisance, bachots ventrus, canots plats et périssoires légères, tandis que le père Mirvaux, ancien marinier, pêcheur lui aussi et fin gourmet, allait à la tâche, que les maîtres-queux du village concoctaient les andouilles du cru, « pures merveilles gastronomiques », dont le secret de fabrication était bien gardé et qu'un conteur comme René Dumontier, de retour d'une excursion avec Raphaël Brault, relatait devant un feu de bois la légende tragique des Deux Amants.
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