1932, "HOUGA (LE) (La République). Chronique d'un bourg fermé", "Jean-François d'Estalenx", "2003, réimpression de l'ouvrage paru de 1941", "Format 14 X 20. 252 pages", "30e", "", 4, "Longtemps considéré comme une « commune secrète », Le Houga, qui est situé au cœur de l'Armagnac Noir, apparaît aujourd'hui comme une localité dynamique et touristique (Centre équestre de Benquet, randonnées dans les Landes et le Gers, gastronomie locale, aéroport de Pau à 50 km...), mais n'en a pas pour autant perdu son authenticité née de l'empreinte des siècles. Les vestiges des douves et des fortifications que l'on peut contempler près de la mairie, l'église Saint-Pierre, à la tour de guet octogonale, dont l'histoire, depuis le Moyen Age, est une véritable épopée et l'église Saint-Aubin au retable du XVIIIe restauré, sont autant de témoignages d'un passé d'une richesse étonnante que Jean-François d'Estalenx nous retrace dans sa diversité. Des origines très anciennes du village (lieu de passage dès la préhistoire, devenu très vite un site fortifié) jusqu'à la IIIe République, en passant par les invasions, la création du comté d'Armagnac, la fondation réelle de la cité (XIe ou XIIe siècle), les franchises accordées par le comte qui la rendaient indépendante du pouvoir central, les troubles politiques des XIIIe et XIVe siècles, les guerres de religion (Montgomery contre Montluc), la Révolution et l'Empire (...), rien n'est oublié. D'autant que l'auteur se livre aussi à une description topographique et archéologique des lieux (« l'éperon fait saillie brusque sur des terrains mamelonnés... le sol est argileux... à mi-pente se dresse une lourde croix de pierre ») et qu'il évoque le fonctionnement de la communauté (consuls et jurats), ainsi que la population (gentilshommes, bourgeois, métayers...), les relevés cadastraux et les transactions dans la propriété foncière, l'équipement rural et tout ce qui concerne les plaisirs de la table, les ressources agricoles, les lieux-dits et la toponymie locale (lexique complet). Enfin, dans la dernière partie (Chronique d'un bourg fermé), les rubriques sont particulièrement évocatrices : « Meurtre et assassinat de Jeanne Dorbezan », « Un procès qui dure 140 ans », « La main leste », « La perruque du chevalier de Mont », « Le procès des engagistes », « Les guerres de la République et de l'Empire », « La Restauration », « 1830 et 1848 », « Le Second Empire »... C'est toute l'histoire du Houga dans son foisonnement et sa diversité. |
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1931, "FERTÉ-SUR-AUBE (LA). Dix siècles d'histoire", "Romain Herlequin", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1976", "Format 14 X 20. 266 pages", "33e", "", 4, "Couronné par le conseil général de la Haute-Marne et dédié à « ceux qui ont fait La Ferté », ce livre est l'expression de la passion profonde de Me Herlequin pour cette cité et le fruit d'un travail considérable effectué par lui sur les archives, pendant de longues années. Après avoir brossé le panorama contemporain de la localité, l'auteur évoque d'abord l'époque lointaine de sa fondation (Xe et XIe siècles), la lignée des seigneurs qui se sont succédé, des ducs et comtes de Champagne aux ducs de Châteauvillain, en passant par les comtes de Bar-sur-Aube, les vicomtes de La Ferté et les comtes de Vertus, puis la forteresse elle-même et les édifices religieux, les bois communaux et la forge, en bref la vie des habitants au Moyen Age dans toute sa diversité, ainsi que leur affranchissement officialisé par les chartes de 1231. A partir de cette date, les Lafertois deviennent des bourgeois maîtres de leur destin, avec à leur tête, un maire et douze échevins ; ils sont laboureurs ou vignerons, artisans ou marchands, prévôts, syndics ou baillis, jouissant d'une « bizarre juridiction », disait le duc de Penthièvre, ulcéré par tant de liberté. Cependant, la vie est très dure pour le peuple, malgré les aumônes abondamment distribuées par les maisons religieuses, Clairvaux en particulier : la lèpre et la peste, auxquelles s'ajoutent les famines et les violences incessantes (guerre de Cent Ans, brigandages, destruction du bourg et du château en 1434 et 1437, invasion des Anglais au début du XVIe siècle, incendie de la ville par les réformés en 1593...) provoquent l'endettement de la communauté. Des remises et des délais de paiement lui sont octroyés, mais la guerre reprend au XVIIe siècle, le pays est à nouveau décimé par la peste. Pendant la Révolution, on déplore peu d'excès et un état officiel des activités sous le Consulat montre que les « usines locales » (la forge et les moulins) ont bien fonctionné. Au XIXe siècle, il y a de nombreuses transformations dans la ville : destruction du château et aménagement de la place, construction de nouvelles halles, de la ferme de Varencey, d'un corps de garde et d'une prison, aménagement de la Grande Rue, création d'un service de messageries et d'un bureau de poste, mais disparition du vignoble lafertois. Au XXe siècle, la modernisation de la cité se poursuit, mais les deux guerres marqueront profondément la population. |
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