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1934, "LUNÉVILLE 'Le château de)", "Alexandre Joly", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1859", "Format 14 X 20. 186 pages", "23e", "", 4, "Il n'est guère d'amoureux de notre patrimoine national qui n'ait été profondément affecté par le sinistre du 2 janvier 2003 : outre les 10 000 visiteurs du château recensés par an, combien de voyageurs, venus de Paris ou d'ailleurs et gagnant les terres de l'Est, avaient pris l'habitude de marquer une halte devant ce superbe édifice, érigé il y a trois siècles par un architecte du roi de France - Germain Boffrand, « formé à Versailles dans la tradition du grand goût, sous le patronage de Mansart » - séduits par cette floraison de pierre poussée au cœur de magnifiques jardins à la française. Du point de vue historique, on ne saurait oublier les liens qui ont toujours existé entre cet édifice et le destin de la Lorraine : Alexandre Joly nous rappelle ici à ce sujet que c'est le duc Léopold, initiateur du projet de construction (1702-1706), qui fut aussi le bienfaiteur de la province, la ressuscitant littéralement après les dévastations du XVIIe siècle (guerres, pillages, massacres, villages rayés de la carte), relayé dans son action par Stanislas (1738-1766) qui fit du château de Lunéville, qu'il agrandit et embellit, un foyer intellectuel et artistique. Remontant, par ailleurs, bien au-delà de cette époque fastueuse et de ces grands noms, l'historien évoque aussi ces temps lointains (Xe-XIe siècles) où le comté de Lunéville se constituait (premier comte cité : Étienne, évêque de Toul) et où le château fort fut élevé, contre « les incursions persistantes des barbares Hongrois ou (plus tard) contre les seigneurs rebelles vaincus sous ses murs » (1304). Ensuite, restauré par le duc René (1480) à la suite du passage des Bourguignons et par le capitaine Nicolas La Hierre (1596), il devint « l'une des plus belles résidences princières de la province (1612-1620), avant d'être rasé par Léopold, près d'un siècle plus tard et de céder la place au « Versailles lorrain » qui fait l'admiration de tous depuis 300 ans. Incendié plusieurs fois dans le passé (1719, 1813, 1849...), le château de Lunéville, dont on suit l'histoire en détail dans cet ouvrage, images à l'appui, mérite de resurgir de ses ruines, car, ainsi que l'a précisé M. Alain Verdenal : il est « la vitrine de la Lorraine ».

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