1936, "BELLE-ÎLE. Histoire politique, religieuse et militaire", "Léandre Le Gallen", "2003, réimpression de l'ouvrage paru en 1906", "Format 14 X 20. 656 pages", "76e", "", 4, "Plateau dressé en pleine mer, selon un axe central qui va de la pointe nord-ouest à la pointe sud-est, Belle-Ile a une histoire qui lui ressemble : mouvementée comme les flots qui déferlent sur ses récifs, âpre comme ses caps, ses îlots et ses rochers, très diversifiée comme les nombreux vallons qui creusent le sol de l'île jusqu'à la mer, formant, à l'embouchure, des plages et des criques. Sans se laisser rebuter par ce foisonnement aussi historique que géographique, l'auteur évoque, avec un grand luxe de détails, la population primitive (Celtes, Vénètes, Gallois et Irlandais), puis la victoire navale de César sur les Vénètes, l'Armorique romaine pendant 4 siècles, la conversion de Belle-Île au christianisme et l'invasion des Francs et des Normands, Léandre Le Gallen restitue cette réalité mouvante sur plus de deux millénaires, des origines jusqu'au début du XXe siècle. Et c'est avec la même précision qu'il relate la période médiévale, au cours de laquelle Belle-Ile voit les Anglais, les Espagnols et les Allemands venir piller ses ports, guetter les navires marchands et se disputer sa possession. Après quoi, il évoque l'érection de l'île en marquisat, les campagnes incessantes (XVIIe et XVIIIe siècles) contre les Hollandais et les Anglais, la Révolution (premières municipalités à Belle-Ile) et les événements tragiques de Quiberon, mais aussi « l'histoire ecclésiastique de l'île » (les paroisses de Sauzon, Locmaria, Le Palais et Bangor correspondant, in principio, aux communes d'aujourd'hui), avec les monuments religieux, la juridiction de l'évêque de Vannes et le clergé de Belle-Ile de 1572 à 1800. Mais surtout il fournit des informations à foison sur la vie quotidienne de l'île, irremplaçables pour les lecteurs d'aujourd'hui, habitants des lieux ou touristes à l'âme de découvreurs : les usages anciens et récents, les curiosités naturelles (elles fourmillent), les noms des côtes, des villages, des familles et les monuments druidiques, le pilotage et le commerce, la pêche de la sardine (passé, présent et avenir), les crustacés et les coquillages, l'agriculture et le climat, la végétation et l'élevage, enfin les Saint-Amant, Vauban, lord Warren, l'amiral Willaumez, le général Trochu qui honorèrent ces lieux de leur présence. |
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