"1b", "GRAND-MÈRE EST MORTE", "F. Richard", "Edition 1995", "Format 14 X 20. 164 pages", 148, "", 4, "« Elle est méconnaissable, rétrécie, le corps effacé sous les draps. Son visage est réduit, tout en lignes, sans volume. Un bandeau gris enserre le haut de sa tête. Elle est bien morte, me dis-je, devenue objet, plus rien. » Grand-Mère est morte, son cœur a lâché. A quatre-vingts-ept ans, jusqu'à la veille de sa mort, malgré la maladie, elle jouissait d'un degré de conscience suffisant pour éprouver un certain bonheur d'exister. Pourquoi devant une mort attendue, maintes fois évoquée, se sent-on aussi démuni, bouleversé ? Grand-Mère se révélait pourtant capricieuse, vindicative voire tyrannique. Elle se montrait obstinée, agressive, rusée, enfermée dans un monde où elle vivait seule avec ses souvenirs et ses fantômes, perdue parmi les siens qu'elle ne reconnaissait même plus. Ce livre est le bouleversant témoignage d'un homme moral qui lutte au quotidien contre le naufrage d'une vieille dame atteinte de la maladie d'Alzheimer et qui essaie, dans les quelques jours qui suivent son décès, de comprendre comment l'amour est le feu caché de toutes les grandes et ineffables actions de l'individu qui se dépasse. |
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