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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2044, "BOURBON-L'ARCHAMBAULT pendant la Révolution Française", "Jules Gras", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1889", "Format 14 X 20. 116 pages", "16e", "", 4, "Ville d'eaux importante depuis plusieurs siècles, qui fut fréquentée (entre autres) par Scarron et Mme de Sévigné, Boileau et Mme de Montespan, et à l'époque contemporaine par Saint-Saëns et Paul Doumer, Bourbon-l'Archambault peut sans doute se prévaloir d'un succès beaucoup plus ancien - ses sources étaient déjà appréciées par les Romains - mais elle reste avant tout le berceau des Bourbons, donc du Bourbonnais, d'abord simple seigneurie, puis duché-pairie qui allait devenir, au XVe siècle, l'un des grands États féodaux français, rattaché à la Couronne au début du XVIe siècle. Par la suite, cette gloire, souvent guerrière, s'établit au détriment de la région qui nous intéresse ici : celle de Bourbon-l'Archambault et des campagnes environnantes ; pendant la Fronde, « les soldats brûlaient et pillaient tout ce qui leur tombait sous la main » et les paroissiens d'Ygrande (par exemple) devaient donner à la troupe nourriture et logement, exposés, par ailleurs, aux brutalités de la soldatesque.
L'augmentation de la taille s'étant poursuivie, de surcroît, jusqu'à la Révolution (1776, année grevée d'intempéries et hausse continuelle des grains par la suite), les habitants de Bourbon-l'Archambault - qui allait devenir Burges-les-Bains jusqu'en 1801 - accueillirent les événements de 89 avec joie : adresse « des trois ordres réunis » à l'Assemblée nationale, formation d'une milice, fête de la Fédération... Mais la condamnation à mort et l'exécution du roi, le soulèvement de la Vendée et la patrie déclarée « en danger » s'accompagnent d'un régime de Terreur : un comité de sûreté se forme à Bourbon (Burges), les personnes « suspectes » de la ville sont consignées à leur domicile et sur l'injonction de Fouché, présent à Moulins, on procède à des « exécutions civiques dans la ci-devant Sainte-Chapelle et dans le ci-devant château » (bustes des rois et princes, croix et statues abattus...) et on brûle tous les titres ayant trait à la féodalité. Pourtant, la misère est grande en ville et en campagne et le Directoire hérite d'une situation catastrophique : finances publiques au plus bas, agitation des royalistes et des jacobins. Bientôt, les cris Vive la République seront accompagnés de Vive Bonaparte !
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