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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2053, "DORAT (LE)", "Michel Courivaud", "Edition 2004", "Format 14 X 20. 412 pages", "47e", "", 4, "Visiter le canton du Dorat aujourd'hui, c'est d'abord traverser des sites naturels superbes (circuits de la Basse-Marche et du Haut-Limousin), puis se plonger dans l'atmosphère de la ville elle-même, qui suscite, écrivait il y a un demi-siècle Michel Pénicaut, « tant de rêveries mélodieuses et de gravité souriante et étonne toujours le passant », avant d'imaginer la richesse de son histoire qui a laissé tant de vestiges, depuis l'époque néolithique (vallées de la Brame et de la Gartempe). Impossible, en effet, d'admirer la magnifique collégiale Saint-Pierre, merveille de l'art roman, la porte Bergère (seule porte fortifiée conservée en Haute-Vienne) et les remparts qui datent de l'époque de l'agrandissement de la cité (XIIe siècle), sans vouloir connaître les événements géniteurs de tant de beauté : la période des origines est difficile à dater (oratoire de Clovis ?), mais ce qui paraît acquis, c'est une présence anglo-saxonne au Xe siècle (découverte de pièces à l'effigie du roi Edred : 946-955, lors de la construction du Carmel), d'où le nom de Scotorium , avant Le Dorat, une appellation peut-être issue de Deauratus, doré (comme la statue de saint Pierre).
Ce qui apparaît certain, c'est qu'il y avait là, et de longue date, un monastère et que c'est en raison de sa présence que les comtes de la Marche y installèrent une place forte, destinée à faire face à la toute puissance des religieux et à devenir une capitale politique. C'est dans ce bastion des maisons de Charroux (160 ans), de Lancastre (110 ans) et de Lusignan (110 ans) - avant que Philippe le Bel ne s'en empare (1308) - que la 1re pierre de la collégiale est posée (1013) et que le château est construit (1160). Par la suite, la capitale féodale, qui repousse le Prince Noir en 1370, est aussi une capitale judiciaire (sénéchaussée) et canoniale, son monastère étant le plus souvent décrit comme « le plus indépendant de tous les chapitres canoniaux du diocèse de Limoges ». Les huguenots lui feront subir de tels dégâts qu'il faudra attendre le milieu du XVIIe siècle pour qu'il soit réparé et que s'ouvre, pour la ville et sa région, une ère de prospérité qui durera jusqu'à la Révolution.
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