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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2076, "BROONS et des Broonais (Petite histoire de)", "Etienne Le Giemble", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1945", "Format 14 X 20. 146 pages", "18e", "", 4, "Il n'y a guère de meilleur guide pour les visiteurs de Broons, séduits par son site et son patrimoine architectural, que cet ouvrage d'Émile Le Giemble qui les éclaire sur l'histoire de la localité, depuis les origines jusqu'en 1918. Rien de plus agréable et de plus instructif qu'une promenade en ces lieux, avec ce vade-mecum historique à la main. Fin connaisseur du passé de la cité dans laquelle il a vu le jour, mais aussi de la Bretagne et de son pays - pour lequel il a combattu deux fois (1914 et 1939) - l'auteur ne néglige aucun détail susceptible de répondre à la curiosité des lecteurs ou des touristes. L'étymologie du nom de la cité (Broons, de bron, tertre, mamelon) se confirme sur le terrain, il le note, le château primitif se trouvait-il au lieu-dit Pont-du-Château, c'est une possibilité (non une certitude), par contre, à partir du XIIe siècle, on possède des documents qui authentifient l'existence de la seigneurie : en 1109, Pleardus, seigneur de Bron, est cité dans l'acte de fondation du prieuré de Jugon et c'est en 1211 que les sires Ollivier et Geoffroy de Bron, donnent, « en perpétuelle aumône », leur terre de l'Hermitage à l'abbaye de Bosquen.
Il est à noter, par ailleurs, que du Guesclin, « le grand Bertrand », illustre enfant de cette terre, ne portait sans doute pas cet illustre nom (Guesclin), sa mère ayant signé son testament « uxor domini mei Roberti de Glaquino : femme de mon seigneur Robert de Glaquin » et les poètes Villon et Marot ayant appelé le connétable : Claquin. Mystère renforcé par le fait que le célèbre guerrier, lui, signait toujours Bertran. Autre précision (utile) à apporter : la féodalité remplit ici parfaitement son rôle d'organisation sociale, jusqu'au moment où se développa l'autorité royale, à partir de 1532, date de l'annexion officielle. Les religionnaires furent peu nombreux (à La Moussaye-en-Plénée et à Quihériac), mais l'inquiétude fut grande à Broons et dans sa région, lorsqu'on sut que l'héritier d'Henri III était le roi de Navarre, « gueux comme un routier », ce sentiment se manifestant par l'érection de la croix au Bret (1587). « Comme les pierres parlent ! », s'écrie l'auteur. On peut voir aussi, dans cette perspective, mais comme témoins d'époques plus paisibles : les manoirs de la Cavée (XVIIe siècle) et de Launay-Milon (XVIIIe) et l'église Saint-Pierre (1895), érigée après la destruction de l'édifice primitif.
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