2090, "LANNION et ses environs (Notice historique sur)", "A. Le Nepvou de Carfort", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1874", "Format 14 X 20. 138 pages", "17e", "", 4, "Le caractère exceptionnel de cet ouvrage consacré à Lannion et ses environs ne tient pas seulement au fait qu'il fut la première monographie historique de cette ville et que son auteur l'écrivit à l'âge de dix-huit ans, mais aussi qu'il fut conçu (et qu'il se lit aujourd'hui encore) comme un récit épique. Sans nier pour autant que l'information y soit première et que les Lannionnais puissent retrouver au fil des pages tous les événements qui ont forgé l'histoire de leur cité (dix siècles étudiés et recréés), force nous est de constater que l'originalité de ce livre réside dans sa forme même, vivante et expressive. Ne s'embarrassant d'aucun préambule, Adolphe Le Nepvou de Carfort nous plonge en effet d'entrée dans le contexte dévastateur du IXe siècle (massacre perpétré par les Danois sur les habitants des lieux et fuite des survivants vers d'autres cieux) et évoque avec la même force et la même netteté leur installation sur la terre d'Huon, la vie qui renaît (pêche et commerce) et le développement de la bourgade autour du château seigneurial, « au point de rencontre du Guer et du cours d'eau qui sort du vallon de Brévélenez ». Le pouvoir ducal (XIe siècle) et la christianisation de la région (fondation par Conan IV du prieuré de Kermaria-an-Draou au XIIe siècle) favorisèrent le développement de la cité (XIIIe siècle), l'autorité du châtelain étant équilibrée par celle de la communauté de ville. Toutefois, Lannion ne sera pas épargnée par la violence guerrière : ayant pris position pour Charles de Blois dans la guerre de Succession (1341), elle sera pillée en 1346, choisie comme lieu de rassemblement des seigneurs bretons contre le duc d'Orléans (1481), prise par le redoutable Fontenelle (1593) et encore hantée par des brigands qui seront chassés par Jean de Lannion (1634). Dès lors, le commerce redeviendra prospère, des édifices religieux seront construits (couvent des Capucins et chapelle) et, au siècle suivant, les rues, les ponts et les jetées seront réparés, le lieutenant général du roi en Bretagne viendra à Lannion en visite (1755), repoussera les Anglais qui menacent nos côtes (1758) et posera la première pierre du quai de la ville en 1762. |
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