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Monographies des villes et villages de France
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2113, "CROIX et ses seigneurs", "Théodore Leuridan", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1877", "Format 14 X 20. 86 pages", "11e", "", 4, "Bibliothécaire, archiviste et conservateur du musée de Roubaix, Théodore (Désiré Joseph) Leuridan était, plus que tout autre, conscient de la nécessité de pérenniser le souvenir des siècles révolus ; surtout dans ce département du Nord en proie à une profonde mutation industrielle (charbonnages, textiles), dès le XIXe siècle. L'ouvrage qu'il a consacré à Croix répondait à cette exigence. Et aujourd'hui, plus que jamais, dans cette cité de l'arrondissement de Lille si dynamique, l'évocation de la seigneurie ancienne apparaît comme l'affirmation (indispensable) d'une continuité entre le présent et le passé (Croix est mentionnée dans une charte du XIe siècle), comme le retour à des époques glorieuses (la maison de Croix était l'une des plus importantes du pays) et comme le rappel émouvant d'une ère originelle, pour les Croisiens de ce début de 3e millénaire. Difficile, en effet, de rester insensible au destin de cette terre qui a donné son nom à des chevaliers généreux (Gautier de Croix, 1136 et 1150), courageux (Hugues de Croix, croisade de 1190) et d'une grande piété (Walter, évêque de Tournai, de 1251 à 1261).
Que l'étymologie de ce nom superbe (Croix) soit Crois, de crux, borne, limite, asile sacré pour les persécutés, ou cro, terre molle et boueuse, peu importe ; ce qui compte, c'est la permanence de cette grande maison au fil des siècles et des combats, à travers d'illustres familles : celles de Croix du Mez, de Noyelles, avec l'érection de la terre de Croix en comté, en 1617 (annexion de la seigneurie de Flers), de Croix de Wayembourg, de Beauffort, de Beaufremez, de Frémont... Sans oublier les (25) fiefs qui relevaient de la seigneurie de Croix, dont Le Busquel, l'Espesse, l'Atre, le Marets, la Corbeillerie, Lymoges, la Macquellerie, le Fresne. Quant à la ville elle-même, elle connut aussi heurs et malheurs (faits de guerre fréquents, église ravagée par les Gueux en 1566), mais sa population passa de 1 150 (1790) à 5 741 (1877), grâce à l'installation de la peignerie mécanique de MM. Holden et fils. Le destin de Croix était devenu tout autre.
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