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Monographies des villes et villages de France
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2157, "CAZÈRES-SUR-L'ADOUR (Bastide de)", "l'abbé L.-B. Meyranx", "2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1894", "Format 14 X 20. 198 pages", "24e", "", 4, "Les visiteurs de Cazères-sur-l'Adour aujourd'hui, séduits par la beauté du site, peuvent difficilement mesurer l'importance qu'eut la petite place forte au cours des siècles passés. Or celle-ci fut considérable. L'abbé Meyranx nous apprend, en effet, que dès l'origine (1314), sous la double tutelle de la vicomtesse du Béarn et de l'abbé de Saint-Jean-de-la-Castelle, la cité eut une vocation guerrière : construite pour l'attaque et pour la défense, comme toutes les bastides de Guyenne, elle était puissamment fortifiée et même son église, dotée de « verrous vigoureux dans l'épaisseur des murs », rendait apparemment impossible la surprise de la citadelle par l'Anglais, un mur en terre haut de 5 m environ, avec à ses pieds un fossé profond, enfermant la ville tout entière. Les Cazériens, fidèles aux fondateurs de leur ville et à la Couronne, virent ainsi leur puissance s'accroître du XIVe au XVIe siècle, même si les périls devaient se multiplier (siège de Cazères de 1376 opposant Gaston Phébus aux Armagnacs), et une fois la Guyenne pacifiée et le Léopard chassé de la région (1452), ils participèrent aux états généraux du Béarn et virent leurs privilèges confirmés.
Ceux-ci n'étaient pas minces : inscrits dans la charte de 1315 et développés en 52 articles qui consacraient l'autonomie de la commune, ils étaient maintenus un siècle et demi plus tard, sans doute comme récompense de la fidélité de la cité à ses suzerains et comme reconnaissance d'une durable spécificité constituée ainsi : administration sage et rigoureuse de la ville (défense sociale et police intérieure), intensité de la vie religieuse (legs et donations pieuses, prise en compte des pauvres et des malades) et prospérité civile préservée par la solidité de ses remparts. Tout cela sera pourtant remis en cause à partir des guerres de Religion (dévastations des huguenots, église incendiée...) et un « esprit tracassier » se substituera souvent désormais à « la liberté pondérée » de jadis (tiraillements entre l'abbaye et la bastide), cette tendance conflictuelle culminant sous la Révolution. Pourtant, la vitalité originelle n'avait pas disparu et au XIXe siècle, « la vie moderne circulait dans la ville dans le tapage et le tremblement ».
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