2352, "GRAS(LES) ET LE VAL DE MORTEAU. Histoire populaire", "l'abbé Joseph Létondal", "2005, réimpression de l'ouvrage paru en 1933", "Format 14 X 20. 206 pages", "28e", "", 4, "Difficile, face à une région aussi attachante que le Val de Morteau, de ne pas privilégier le lyrisme et l'enthousiasme descriptif, même lorsqu'on est un historien averti comme l'abbé Létondal et qu'on se voue à une tâche de restitution fidèle du passé. Pourtant, c'est bien le défi qu'il relève dans cet ouvrage où s'allient avec bonheur l'ambition d'un projet historique, qui s'ouvre sur les premières mutations géologiques et s'achève avec la guerre de 1914-1918, le talent narratif qui ne faiblit pas au fil des pages, les références constantes aux documents d'archives et la parfaite connaissance des traditions locales. Cette unité dans la diversité, jointe à la rigueur de la méthode, aboutit à un vaste panorama de la région à travers les âges qui comprend deux parties : d'abord l'histoire de la région depuis l'Antiquité (alors qu'elle est une terre neutre) jusqu'au XXe siècle, ensuite l'évocation des caractéristiques essentielles du Val de Morteau dans le registre de la vie quotidienne. C'est ainsi que l'abbé Létondal relate avec une vivacité égale les invasions des Alemans, des Normands, des Hongrois et des Sarrasins (Ve-Xe siècle), la création des celles (ou petites colonies) et la fondation du prieuré de Morteau, l'affranchissement du Val et les convulsions religieuses et politiques liées au protestantisme, mais aussi les terribles faits de guerre du XVIIe siècle, la période révolutionnaire et la Restauration (grandes constructions dans les communes)... Sans négliger naturellement (dans une seconde partie) les personnalités locales célèbres et les familles anciennes (Outhenin Musy, Besançon Borney, Richard Leblanc...), les coutumes en vigueur au fil des siècles (les calendriers de famille et le patois, les fêtes pour les mariages et la contrebande...), enfin, l'agriculture et l'industrie, la liste impressionnante des « morts de la guerre » concluant tragiquement son récit. |
EN SAVOIR PLUS ET COMMANDER CET OUVRAGE ? |