2367, "ORANGE. Une ancienne capitale", "Ernest Roussel", "2005, réimpression de l'ouvrage paru en 1901", "Format 14 X 20. 276 pages", "34e", "", 4, "Un voyage, illustrations à l'appui, dans le passé d'Orange, l'une des plus belles villes de France ; c'est ce que nous présente ici Ernest Roussel, qui propose d'entrée aux lecteurs, avec une modestie charmante, de le suivre « dans ces quelques promenades d'un flâneur en vacances ». Ce vagabondage d'un érudit amoureux des lieux nous fait d'abord traverser le pays, bordé à l'est par la ligne harmonieuse du Mont Ventoux, barré au nord par « les rochers fauves de Mornas » et limité à l'ouest par le fleuve que l'on devine « au sommet des arbres épais longeant ses rives ». Nous pénétrons ensuite, sur les pas de l'auteur, dans une ville d'une richesse architecturale indescriptible, où l'histoire est superbement inscrite dans la pierre depuis l'ère romaine, avec le Théâtre Antique qui aurait suscité cette remarque admirative de Louis XIV : « C'est la plus belle muraille de mon royaume. », jusqu'aux constructions du XIXe siècle (nouvel hôtel de ville), en passant par l'époque médiévale (l'église Notre-Dame du XIIe), et les édifices des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Les fêtes, qui se déroulent dans le cadre somptueux du Théâtre Antique et qui comptent parmi « les plus puissantes attractions d'Orange », sont évoquées ici avec, entre autres, la première représentation de 1869 (Joseph, de Méhul, Roméo et Juliette de Vaccaï et Les Triomphateurs de Réal et Imbert) et celle de 1888, au cours de laquelle Oedipe Roi et Moïse de Rossini scellèrent le succès des Fêtes cigalières et félibréennes. Ernest Roussel n'en oublie pas pour autant l'histoire grandiose et tumultueuse de la cité qui fut à l'origine la gauloise Arausio Cavarum (intrusion des navigateurs phéniciens), puis la romaine Arausio Secundanorum, avant de devenir la capitale du Comitatus Arausicensis (vers le VIIIe siècle), celle d'un comté prospère du IXe siècle jusqu'en 1173, date à laquelle elle fut érigée en principauté sous Bertrand de Baux. Les siècles suivants furent guerriers (charte de franchises en 1282, mais démêlés des princes), le paroxysme étant atteint pendant les guerres de Religion et le château ayant été rasé par Louis XIV en 1673. Paradoxalement, dans ce déchaînement de violences diverses, la ville d'Orange se distingua par une pratique séculaire des libertés qui lui avaient été accordées. |
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