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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2398, "BOURG-SUR-GIRONDE (Histoire de la ville de)", "Émile Maufras", "2005, réimpression de l'ouvrage paru en 1904", "Format 14 X 20. 618 pages", "70e", "", 4, "La ville de Bourg-sur-Gironde, fondée par la famille Paulina au IVe siècle et souvent visitée par nos suzerains (Charles VII, Charles IX, Louis XIII, Louis XIV), suscite l'intérêt des touristes depuis plus d'un siècle : « Du lieu appelé citadelle, écrivait J. Arago, le paysagiste peut enrichir ses cartons d'un site imposant auquel peu doivent être comparés », mais le fleuve majestueux, l'horizon immense et la végétation riante et vigoureuse ne doivent pas faire illusion : cette localité a toujours été une cité guerrière. Dès la fin du IVe siècle, elle était fortifiée, mode d'habitat transitoire entre la villa gallo-romaine et le château féodal et elle devint une véritable forteresse au moment des grandes invasions, érigée en propriété royale au VIIIe siècle (avec l'église et l'abbaye de Saint-Vincent en son sein) ; mais après le passage des Normands, on consolida encore ses murs d'enceinte. Passée sous la domination anglaise (« très légère ») après le divorce de Louis VII et le mariage d'Éléonore de Guyenne (Aliénor d'Aquitaine) avec Henri Plantagenêt, elle fut le bouclier de Bordeaux pendant trois siècles, place de guerre très sollicitée par les deux puissances ennemies.
Il serait fastidieux d'énumérer ici les sièges, affrontements, combats divers, ainsi que les réparations de l'abbaye et des fortifications auxquels elle dut faire face pendant toute cette période : campagnes du duc d'Orléans, du duc de Bourbon, des Anglais qui reconquirent la Guyenne, bataille de Castillon (...), ainsi que les guerres civiles et religieuses qui ensanglantèrent la région au XVIe siècle ; au point que la ville de Bourg fut exemptée de la taille pour un an (1571) et dut rester en alerte pendant des années, frappée, de surcroît par « la catastrophe du 1er février 1595 », l'effondrement de l'église de l'abbaye de Saint-Vincent... Sans oublier les violences de la Fronde, Bourg livrée aux Espagnols, puis investie par les troupes royales (1653), avant de voir ses murailles démantelées et ses pièces de canon enlevées (1665). Dès lors, son rôle immémorial de poste avancé, élément fort de la stratégie régionale, avait cessé, mais son combat continua pour « les vieilles libertés provinciales contre le pouvoir central », elle accueillit la Révolution avec joie, en évitant bien des excès, et après la chute de l'Empire, « tout se transforme à Bourg ».
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