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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2533, "CHÂTILLON-SUR-SEINE avant et pendant la Révolution", "Charles-Paul Léger", "2006, réimpression de l'ouvrage paru en 1928", "Format 14 X 20. 482 pages", "56e", "", 4, "Ce qui fait l'intérêt et l'originalité de l'ouvrage de Charles-Paul Léger, consacré à Châtillon-sur-Seine pendant la Révolution, ce n'est pas seulement la richesse des informations qu'il contient (recherches effectuées par l'auteur dans les archives municipales, départementales et nationales, dans les études de notaires, au Moniteur Universel de 1789 à 1799...), mais les différents domaines que ce dernier a choisi d'explorer : il ne se contente pas, en effet, de retracer tous les faits qui ont marqué la période révolutionnaire dans la cité - et ils furent nombreux, de l'action déterminante menée par le procureur-syndic du roi Jean Baptiste Cléry, qui se révéla l'homme de la situation, aux troubles suscités par la disette en 1795, en passant par l'assemblée des trois ordres du bailliage, la grande panique de 89, les 35 curés assermentés... - mais il s'emploie d'abord à décrire des faits significatifs, selon lui, peut-être annonciateurs de « la grande épopée » à Châtillon et dans sa région.
C'est le cas du sort réservé aux Juifs, « relégués dans un quartier restreint et peu luxueux » au Moyen Âge et de « l'opposition ardente et quasi féroce » que rencontrèrent les calvinistes de la part de « quelques puissants de la localité ». Les processions miraculeuses (1666 et 1673), organisées en vain pour faire cesser la sécheresse et, dans un tout autre registre, la vie administrative sous l'Ancien Régime (bailliage et Chambre de ville à Châtillon) qui « absorbait toutes les prérogatives au profit du roi », de même que les inimitiés entre Le Bourg et Chamon apparaissaient à l'auteur comme des réalités qui rendaient impossible l'existence des « peuples éclairés ». Une conviction qui ne l'empêche pas de dépeindre la société ancienne dans toute son animation et sa diversité, de rendre hommage, par exemple, à l'hôpital Saint-Germain où, pendant des siècles on est venu en aide aux déshérités, de décrire la ville et ses monuments avec une véritable piété et de relater la période révolutionnaire et ses suites sans indulgence ni partialité.
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