2659, "SAUXILLANGES et USSON (Notes historiques sur). La reine Margot", "Léon Vasseur", "2007, réimpression des ouvrages parus en 1934 et 1949", "Format 14 X 20. 144 pages", "20e", "", 4, "Les grands sites ont-ils toujours une grande histoire ? Le destin d'Usson, qui culmine à 631 m d'altitude, en pleine Auvergne, avec, jadis, son château à « la silhouette majestueuse, aux barbacanes avancées, aux vingt tours élançant leurs flèches, aux festons de pierre, aux plates-formes fantastiques » (...), détruit, hélas, en 1634, apparaît, sous la plume de Léon Vasseur, comme une réponse affirmative à cette question. De même celui de Sauxillanges, dont l'origine est très ancienne et qui, d'abord formé de quelques huttes primitives, atteignit assez vite l'importance d'une petite ville de plus de deux mille habitants, dont les armes étaient « d'azur à trois donjons d'or posés deux et un ». Toutefois, pour Usson, il faut remonter bien au-delà du Xe siècle (première mention du château en 927) et même de son évocation comme vicairie carolingienne au IXe siècle, pour voir se dessiner son rôle réel : religieux (lieu de culte celtique), militaire et politique (Louis XI en fit une prison d'État, « où rien ne pouvait entrer de force que le soleil »), dont la renommée confina à la célébrité quand Marguerite de Valois y fut assignée à résidence pendant près de vingt ans (embellissements, intrigues, art, vie amoureuse). Les origines celtiques, l'antiquité gallo-romaine (nombreuses traces dans la région), les invasions diverses qui aboutissent à la destruction d'Usson (531), sa reconstruction et son érection en viguerie du comté de Brioude (995), puis sa grande valeur stratégique qui en fait, au début du XIIe siècle, l'une des plus hautes forteresses d'Auvergne et le siège d'une prévôté (XIIIe siècle) sont des étapes essentielles dans la période grandiose de son histoire. Et pour ce qui est de Sauxillanges, dont l'église Notre-Dame de la Nativité fut construite par Jean de Liard au IVe siècle et restaurée par Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine en 912 (histoire et description dans l'ouvrage), le bilan historique, moins grandiose, est tout aussi intéressant : fondation du monastère en 927 (blason d'or à une croix de calvaire de gueules), « lieu de grande fréquentation sur la voie de Jérusalem », foyer de prospérité et d'humanisme, artisanat et commerce intra-muros, mais décadence après la vente du monastère à la Révolution. |
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