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Monographies des villes et villages de France
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2680, "CATENOY. Première Guerre mondiale 1914-1918", "Gabriel Claux", "Edition 2007", "Format 14 X 20. 172 pages", "22e", "", 4, "C'est un rôle hors du commun qu'a joué Catenoy durant la Première Guerre mondiale. Sa situation géographique lui a fait vivre des événements qui restent gravés dans la mémoire du village. Ce bourg dont Roland Dorgelès se souvient comme d'un havre de paix, dans ses lettres du front, a été le témoin de la souffrance des combattants. Au tout début du conflit, Charles Péguy y fera un de ses derniers repas chauds avant de rejoindre le front et d'y rencontrer la mort seulement quelques jours plus tard. Devenue un lieu de cantonnement pratiquement permanent pour l'armée française, la commune est au cœur des lettres que les combattants adressent à leurs proches ; certains l'apprécient, d'autres moins, mais c'est à cet endroit que les combattants ont le temps et le droit de se reposer et de correspondre avec ceux qu'ils aiment ; c'est cela qui importe. Lucide, l'auteur n'omet pas de mentionner le profit que certains habitants tirent de la détresse des soldats en leur vendant à des prix exorbitants la moindre denrée. Certains seront jugés et punis à la fin de la guerre. Mais c'est sans conteste l'installation d'un hôpital militaire de campagne qui bouleverse le plus la vie de Catenoy. Sa taille est considérable et il accueille donc un nombre toujours plus important de blessés. La commune accepte la création d'un cimetière militaire où chaque jour on procède à des inhumations. Il s'agit de Français, d'Indochinois, de Sénégalais, de Malgaches, d'Algériens, de Marocains, d'Italiens, d'Allemands, d'Américains et de ceux que le préposé à l'état civil ne pourra définir que comme « indigènes ». Il y en aura près de 1 000 à la fin de la guerre. Gabriel Claux n'oublie pas de rendre hommage à un personnage de l'ombre. P. Fonteny était l'aumônier de l'hôpital et à ce titre, il avait la lourde charge de répondre aux lettres de proches à la recherche d'un militaire décédé. En d'autres circonstances, sa maladresse pourrait faire sourire. Mais Catenoy n'a pas simplement recueilli la détresse des soldats, nombre de ses habitants sont partis au front. En 1933, sur les 400 habitants que comptait le village, 90 étaient des anciens combattants.
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