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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2692, "ORIGNY-EN-THIÉRACHE (Histoire d') et ses environs", "Edouard Michaux", "2007, réimpression de l'ouvrage paru en 1894", "Format 14 X 20. 568 pages", "65e", "", 4, "C'est le résultat d'un minutieux travail de recherches, allié à un amour immodéré pour son sujet que nous propose de découvrir Ed. Michaux. Parce qu'Origny-en-Thiérache n'a jamais été le théâtre d'événements extraordinaires ni le berceau d'illustres personnages, son histoire met à l'honneur le quotidien des habitants. Le lecteur a ainsi le loisir de se pencher sur l'évolution de la commune, qui se transforme au gré des épisodes qui ont marqué l'histoire de notre pays. L'importance de son poste fortifié qui protégeait le passage de la rivière du Thon, lui a valu la construction de deux fortes tours, ajoutées au donjon de l'église par Henri de Navarre en 1606, dans lesquelles les Auriniens ont souvent trouvé refuge. Origny-en-Thiérache a subi les guerres, les disettes, l'occupation par l'ennemi, la ruine et la destruction. À chaque époque, le bourg a su adapter son administration au contexte politique. Sa paroisse a connu les vicissitudes des guerres de Religion et de la Révolution. Mais à l'issue de chaque épisode désastreux, « une population intelligente et laborieuse » se remettait au travail et les champs abandonnés étaient de nouveau cultivés. L'exemple le plus frappant de cet esprit d'entreprise est sans conteste le développement de la vannerie qui apporta une certaine richesse à la commune. Très vite, elle sut attirer de jeunes apprentis des villages voisins ; des marchés importants étaient passés avec de grandes maisons de commerce parisiennes. Le système était simple : les ouvriers fabriquaient leurs paniers chez eux puis les vendaient à des marchands qui les expédiaient de tous côtés. Au milieu du XVIIIe siècle, la famille Desemery exportait les produits en Belgique, en Hollande et sur les rives du Rhin pendant que d'autres exploitaient le Midi de la France. En marge de ces filières, tous les marchands d'Origny, aubergistes, épiciers, maréchaux, une fois le printemps venu, chargeaient une voiture et s'en allaient étaler leurs marchandises sur les foires et les marchés. Ces voituriers thiérachiens avaient fini par s'octroyer de véritables privilèges que des édits royaux ont consacrés, leur permettant ainsi de faire paître leurs chevaux ou leurs bœufs dans les prés qui bordaient les routes.
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