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2698, "MEUDON (Histoire et description naturelle de la commune de)", "Louis-Eugène Robert", "2007, réimpression de l'ouvrage paru en 1843", "Format 14 X 20. 360 pages", "52e", "", 4, "C'est un ouvrage d'un genre nouveau que propose Louis-Eugène Robert. Tout au long de ces pages, il traite, avec son esprit scientifique, de l'évolution historique de Meudon, de son économie, de sa population mais aussi, et c'est là sans doute sa plus grande originalité, de sa forêt, de la faune, de la flore, de son sous-sol et de son climat. C'est l'histoire naturelle qui occupe le cœur de cet ouvrage qui s'attache à éduquer le lecteur pour qu'il sache prendre soin des ressources naturelles dont il dispose. La forêt est le personnage central qui, à travers les époques, demeure le plus bel atout de la commune. Son histoire est intimement liée à celle du château qui a malheureusement disparu de nos jours mais dont l'auteur nous conte les plus belles heures. Nombre de souverains sont venus chasser à Meudon. Louis XVI, en octobre 1789, y apprit que le peuple s'était rendu à Versailles pour l'escorter vers la capitale où il voulait qu'il fixe désormais son séjour ; sa réaction fut très calme : « Messieurs, la chasse est finie », se contenta-t-il de commenter. Les anecdotes sont nombreuses dans cette monographie. Les données scientifiques le sont tout autant. Les préoccupations de l'auteur sur l'aptitude de l'homme à maîtriser une évolution technique qui lui paraît déraisonnable ont, certes, un charme suranné, mais nous interroge aussi sur notre époque. Il prône ainsi une conservation des forêts qui pourraient un jour compenser l'épuisement des mines de charbon et fournir au pays toute l'énergie nécessaire à notre industrie. L'accident de chemin de fer qui eut lieu le 8 mai 1842, première catastrophe ferroviaire qu'ait connue notre pays, en provoquant la mort dans de terribles circonstances de cinquante-six personnes et faisant de nombreux blessés, est l'exemple flagrant, pour l'auteur, de l'inconscience de ceux qui osent « s'abandonner sans crainte aux plus audacieuses conceptions de l'industrie, à des machines dont la puissance seule devrait inspirer l'effroi ! ». Espérons simplement que les Meudonnais ne se formaliseront pas de la théorie que Louis-Eugène Robert avance sur le physique « dégradé » des habitants qui « ont perdu cette fleur de beauté qui demande à être cultivée avec tant de soin ».

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