2705, "VENDÔME (Précis de l'histoire de) racontée par un grand-père à ses petits-enfants", "Gustave Chanteaud", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1902", "Format 14 X 20. 404 pages", "50e", "", 4, "En dédiant son ouvrage à ses petits-enfants, Gustave Chanteaud lui insuffle une dimension à la fois romanesque et pédagogique. La personnalité de l'auteur et l'importance des comtes et ducs de Vendôme dans l'histoire de France élargissent considérablement le cadre de cette monographie. Les événements auxquels ces derniers ont pris part ont souvent changé la destinée du pays. L'auteur en est parfois fier, parfois révolté mais cherche toujours à tisser des liens entre les faits et les hommes, montrant tantôt leur faiblesse et tantôt leur puissance. Sa position de patriarche l'incite à apporter des commentaires très personnels, sans craindre d'influencer l'opinion de ses petits-enfants. Sa foi profonde se manifeste en rejetant la théorie de l'évolution, en proclamant la gloire de la France et son rôle prépondérant en Europe grâce au christianisme ou encore, en consacrant de nombreuses pages aux hommes pieux de Vendôme. Il raconte ainsi le miracle de saint Martin ramenant un jeune enfant à la vie et la légende de saint Bienheuré terrassant le monstrueux serpent, deux faits à l'origine de l'évangélisation de la contrée. Il dresse également le portrait de Geoffroy Martel qui fonda l'abbaye de la Trinité, qui « se vantait de ne relever que de Dieu dans le ciel et du pape sur la terre » et dont la puissance rivalisa de tout temps avec celle des comtes de Vendôme ; « l'un brandit le fer quand l'autre fulmine l'excommunication ». La foi et le repentir conduisirent plusieurs comtes à partir en croisade ; peu d'entre eux survécurent. Parmi les plus remarquables des souverains du duché, Henri IV, « le meilleur de nos rois », demeure le plus célèbre. Même si Gustave Chanteaud le considère comme le sauveur de la France, la prise de Vendôme qu'il dut mener, marque le déclin de cette ville jusqu'alors florissante. L'évocation de la guerre de 1870 permet à l'auteur de narrer ses souvenirs personnels, de s'impliquer encore davantage dans son récit. Son ouvrage devient alors l'instrument de la transmission de son passé, à une jeune génération qu'il considère comme « l'edelweiss venant fleurir les neiges de [sa] vie ». |