2720, "ROCHE-SUR-YON (LA) (L'ancienne) et la vieille Vendée", "A. Baraud", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1909", "Format 14 X 20. 320 pages", "40e", "", 4, "Au début du livre, Émile Gabory, archiviste de Vendée, rend hommage au travail de l'abbé Baraud qui a « ressuscité l'antique citadelle, ses seigneurs et ses institutions. Hauts faits de guerre, légendes curieuses, anecdotes piquantes se succèdent et rendent le sujet varié dans son unité ». En effet, l'auteur a choisi d'éclairer chaque époque par un récit typique, plutôt que de reconstituer une histoire suivie, proposant, ainsi, un « ouvrage érudit sans pédantisme ». Il raconte, par exemple, l'arrestation et la torture du trésorier de France nommé le Ferron par F. de Montcatin, capitaine du château de La Roche-sur-Yon en 1444. Son récit permet au lecteur de faire connaissance avec un personnage haut en couleur, cruel et arriviste, qui n'a rien à envier aux plus grands héros de la littérature. Dans un autre registre, la vie de saint Lienne et celle de saint Yon sont abordées avec toute la dévotion d'un homme d'église mais aussi toute la précision indispensable à la qualité d'une monographie. Parce que son propos est de mettre à l'honneur les détails qui ont fait le quotidien de nos ancêtres, l'abbé Baraud se penche sur l'évolution de la langue romane, dérivée du latin classique. Il ne s'agit pas d'un vulgaire jargon mais de la langue dont se servaient les compagnons de Philippe Auguste ou de saint Louis ; l'auteur justifie son propos par des exemples pris dans les récits et les chansons de geste d'autrefois. Autre originalité du récit, l'auteur décrit les jeux du Moyen Age mais aussi les rixes, coups et meurtres qu'ils engendraient. On apprend à cette occasion que le roi accordait souvent des lettres de rémission aux joueurs trop impulsifs. Relatant le siège de La Roche-sur-Yon par les Anglais, l'auteur résume ainsi sa perception des faits : « Au début du Moyen Age, il a suffi de l'élément religieux qui fonde et civilise. Maintenant c'est l'attaque et la défense (…) en attendant que plus tard notre châtellenie ne soit qu'un titre d'aristocratie princière et le château une maison de plaisance pour devenir enfin un chef-lieu de département prenant sa part dans la civilisation et le progrès moderne ». |