2727, "VOLLORE et ses environs. Vollore-Ville, Vollore-Montagne, Sainte-Agathe", "Pierre-François Guélon", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1890", "Format 14 X 20. 488 pages", "60e", "", 4, "L'abbé Guélon évoque dans l'introduction de son ouvrage son souci constant de mettre à l'honneur la sincérité. La qualité de ses recherches et l'enthousiasme avec lequel il les présente, participent grandement à cette authenticité. L'histoire de Vollore est marquée par un acte de traîtrise qui est à l'origine, en 532, de la reddition du château, réputé imprenable. Grâce à la trahison du prêtre Procule, Thierry, fils de Clovis et roi de Metz, dont les tentatives précédentes avaient échoué, battit enfin les assiégés qu'il massacra ensuite sans merci, tout comme l'indigne prélat qui avait cru trouver refuge dans l'église. Jusqu'au XIVe siècle, les documents sont très rares. Les habitants privés de leur forteresse durent se retirer sur la montagne de Chignore « pendant cette longue période de siècles où trop souvent la force brutale prima seule les droits de la justice et de l'honneur ». L'auteur reconstitue ensuite, avec une très grande précision, la généalogie des seigneurs de Vollore, des vassaux et des grandes familles. À cette occasion, il étudie l'origine des noms, s'appuyant sur des considérations historiques et humanistes, rendant justice aux roturiers, manants et vilains dont la véritable qualification a été dénaturée au fil des siècles. Dans un souci constant de vérité, il reproduit intégralement la charte de 1312, la complétant ensuite par de précieux commentaires sur la modernité de cet acte. « Nous nous plaisons à constater que dans la charte de Vollore la plupart des dispositions sont empreintes d'un grand caractère de libéralité ; quelques-uns accusent une intuition remarquable des lois économiques qui régissent les sociétés. » Tout au long de son ouvrage, l'auteur s'attache à souligner les avancées sociales au cours des siècles, qui ont contribué à la liberté des individus et à la reconnaissance de leur statut. Il rend aussi hommage, à sa façon, aux Averno-Foréziens : « Mœurs, langage, religion, structure du corps, tout rappelle chez ce peuple, dans ses qualités comme dans ses défauts, une vitalité propre qui fait sa gloire et sa force ». |