2767, "GRÂCE-DIEU (LA) (Histoire de l'abbaye de)", "l'abbé Richard", "2008, réimpression de l'ouvrage paru en 1857", "Format 14 X 20. 342 pages", "42e", "", 4, "C'est un vibrant hommage que l'abbé Richard veut rendre aux révérends abbés et pères de Notre-Dame de la Trappe de la Grâce-Dieu, en reconstituant l'histoire de leur abbaye : « En vous éloignant du tumulte du monde pour vous fixer dans la solitude, vous vivez, vous travaillez pour la société et vous méritez l'estime de tous les gens sensés, l'admiration des peuples qui vous avoisinent ». Les difficultés ont été nombreuses au cours des siècles. Les agressions, les pillages, les incendies et autres inondations ont mis en péril l'équilibre financier de la communauté. L'abbé Richard raconte comment, alors que l'état de l'abbaye était florissant à la fin du XIIIe siècle, grâce aux bienfaits des seigneurs voisins et aux travaux des moines, les quelques années de mauvaise gestion d'Henri de Liesle, chef dissipateur, ami du luxe, de la dépense et des dettes, causèrent de grands dommages. Il nous raconte aussi comment l'incendie de la Grâce-Dieu par une bande de soldats étrangers licenciés à la signature du traité de Brétigny qui apportait la paix entre la France et l'Angleterre, causa un désastre que les nobles ont su atténuer par leur empressement à aider à la reconstruction des bâtiments dévastés. Mais les périls vinrent aussi de l'intérieur. Dans les années 1530, l'abandon progressif des travaux agricoles, la négligence des offices divins, l'ouverture des portes du cloître à tout le monde, l'absence fréquente de l'abbé et son manque total de communication avec les religieux, conduisent à la dégradation de l'abbaye. Continuellement en butte aux problèmes et aux procès de toutes sortes, elle peut s'enorgueillir, cependant, d'avoir connu des « prélats éminents en sainteté et en mérites ». Si l'auteur sait reconnaître les erreurs de certains, il sait aussi rendre hommage à ceux qui ont su défendre ses intérêts financiers et spirituels. En historien, il reproduit les bienfaits des bons gestionnaires qui ont su se consacrer à la sauvegarde de l'abbaye ; en homme de foi, il dresse le portrait de plusieurs trappistes à la vie et à la mort édifiantes. Car pour lui, malgré les désastres qui ont pu s'abattre sur elle au fil du temps, les desseins de Dieu sur cette maison sont indéniables : « Le doigt de Dieu est sur cette abbaye et il la protège si visiblement qu'on ne peut le méconnaître !" |