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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2788, "EPPEVILLE (Notice populaire sur le village d')", "E. Bocquet", "2009, réimpression de l'ouvrage paru en 1909", "Format 14 X 20. 324 pages", "40e", "", 4, "E. Bocquet aborde ici tous les sujets. Depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'invasion allemande de 1870-71, il retrace l'histoire de la commune, à travers les principaux événements, les grands hommes. Il sait aussi distraire son lecteur en lui racontant, avec force détails, les faits divers et les anecdotes de la vie quotidienne. Avec le souci constant d'employer un langage simple, clair et didactique, il propose à la fois un livre d'histoire et une gazette vivante d'Eppeville. Il répertorie ainsi les légendes qui entourent « la pierre qui pousse ». Certains disent qu'elle ferait un tour sur elle-même tous les ans pendant la nuit de Noël ; d'autres qu'on y entendrait la nuit des voix plaintives en même temps qu'on verrait des formes vaporeuses danser des valses infernales ; les derniers se réfèrent à Gargantua qui aurait secoué sa chaussure et en aurait fait tomber quelques cailloux. Plus près de la réalité, E. Bocquet décrit le « caractère dur et inflexible » des habitants que le voisinage de Ham a, semble-t-il, adouci. Il rapporte également la mort subite du curé Langlet, en novembre 1878, alors qu'il disait la messe, la destruction de l'école ordonnée par M. et Mme d'Oppy, l'attaque à main armée des gabelous par les faux-sauniers, ou encore le parti pris avec lequel était parfois rendue la justice seigneuriale à Eppeville. Il retrace avec précision l'évolution du prieuré de Bonneuil et décrit de manière très détaillée sa maison seigneuriale, mais il attire aussi l'attention sur « le dérèglement des mœurs, notamment vers la fin du XVIIIe siècle », démontrant par quelques faits divers, que « les intrigues secrètes, le libertinage des mœurs, de la cour corrompue de Louis XV, ont eu leur répercussion, jusqu'au fond de nos plus modestes campagnes », même si déjà, au XVe siècle, un chanoine de Noyon trouvait naturel de léguer ses biens d'Eppeville à un fils illégitime. Ainsi, l'intrigue dont fut victime Mme d'Oppy, dame d'Eppeville, défraya pendant quelques années la chronique scandaleuse de Paris, mettant en évidence, aussi bien la dissolution des mœurs que l'iniquité de la justice.
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