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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

2830, "MONT-AUX-MALADES-LÈS-ROUEN (Histoire du prieuré de)", "l'abbé P. Langlois", "2009, réimpression de l'ouvrage paru en 1851", "Format 14 X 20. 484 pages", "58e", "", 4, "La maison du Mont-aux-Malades, qui fut convertie en petit séminaire en 1819, appartenait aux chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, qui l'occupèrent pendant sept siècles, avant d'être chassés par la Révolution. Si elle était faible et obscure à l'origine, les religieux surent la rendre florissante, y joignirent une léproserie, la transplantèrent, la relevèrent plusieurs fois de ses ruines et l'enrichirent de trois églises. L'abbé P. Langlois raconte les souvenirs liés à l'histoire du prieuré, en rapportant les donations des bienfaiteurs, les mœurs, la condition des religieux et des malades, les travaux entrepris par les prieurs et les chanoines et en décrivant les bâtiments qui ont résisté aux temps. Il le resitue également dans son environnement proche, liant son destin à celui du village et des habitants de Saint-Aignan, bien avant qu'une ordonnance royale ne décrète la fusion des deux communes. La tradition veut que la reine Blanche, mère de saint Louis et aïeule de Philippe le Bel, visitant Saint-Aignan, dut trouver refuge, à cause d'un violent orage, dans le hameau des Bouillons. En remerciement de cette hospitalité, elle concéda aux habitants, le vaste domaine des Communes Pâtures. Le curé de Saint-Aignan, quant à lui, bénéficia pendant très longtemps du privilège de se restaurer au réfectoire des chanoines, de Pâques jusqu'à la Saint-Michel, et de recevoir sa pitance du monastère, depuis la Saint-Michel jusqu'à Pâques. Parmi les nombreux documents d'archives qu'il a compulsés, l'abbé P. Langlois s'est intéressé particulièrement à la correspondance échangée entre les religieux du Mont-aux-Malades et saint Thomas de Cantorbéry et ses compagnons d'exil, correspondance que l'on dit « dépasser tout trésor ». Les relations qui unirent Thomas Becket et le prieur Nicolas confèrent un éclat particulier à l'histoire locale et la construction de l'église Saint-Thomas sous l'impulsion de Henri II d'Angleterre est l'occasion, pour l'abbé P. Langlois, d'approfondir les origines du culte de l'archevêque, en France et en Italie. Loin du destin hors du commun de ces hommes, l'auteur revient aussi sur la condition des lépreux et sur le caractère longtemps teinté de mystère de cette maladie.
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