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Monographies des villes et villages de France
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2835, "CRIEL-SUR-MER. Notice géographique et historique", "Jean Vacandard", "2009, réimpression de l'ouvrage paru en 1923", "Format 14 X 20. 132 pages", "16e", "", 4, "Nommé instituteur à Criel-sur-Mer au lendemain de la première Guerre mondiale, Jean Vacandard, dont la maison familiale se trouvait à quelques kilomètres seulement, a su s'attirer l'affection de toute une population accablée par les souffrances. Son attachement profond à la commune et à ses habitants le poussa d'une part à participer activement aux œuvres et associations caritatives, et d'autre part à rédiger leur histoire qui met en lumière le combat de ces hommes qui, de tout temps, ont dû se défendre contre les invasions, les éléments naturels et la misère. Le voisinage du bourg avec la mer et sa proximité du Tréport ont suscité plus d'une fois l'invasion anglaise et, en 1419 quand les forteresses du comté d'Eu tombèrent aux mains de l'ennemi et qu'Henri V distribua les fiefs et domaines attenant au territoire de Criel, une véritable guerre de partisans commença de la part de bandes recrutées parmi les paysans que commandaient des capitaines dévoués à la cause du roi de France. Plus tard, Mlle de Montpensier, « frappée de la misère, du grand nombre de mendiants que comptait la région d'Eu, émue des souffrances qui étaient à cette époque le lot des gens de campagnes, par suite des exactions des gens de guerre, de la peste, des tailles excessives » et cherchant aussi un palliatif à ses malheurs personnels, prit Criel comme objet de toutes ses attentions. Elle fonda d'abord une école pour les jeunes filles, puis un hospice, desservi par quatre religieuses qui prodiguaient leurs soins aux plus défavorisés, hospitalisés et à un bien plus grand nombre de malades, à leur domicile. À l'heure de la Révolution, qui semblait promettre une destinée meilleure aux paysans et une reconnaissance à ceux qui leur consacraient leur existence, une lutte sourde débuta entre le curé et les religieuses. Le premier prêta serment, les secondes refusèrent. En janvier 1793, après avoir défendu les intérêts de l'école de filles et de l'hospice avec ardeur, les religieuses durent les quitter sous la contrainte, laissant leur administration aux mains de gestionnaires désastreux. Le XIXe siècle, quant à lui, mit en œuvre une nouvelle conception de l'organisation sociale pour le bien-être commun.
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