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Monographies des villes et villages de France
Des livres de référence d'histoire locale

936, "BRIENNE au temps jadis", "Alfred Bardet", "Edition 2002", "Format 14 X 20. 154 pages", "20e", "", 4, "Il y a deux manières de retracer l'histoire d'une cité : on peut privilégier le récit en ne citant l'agglomération que comme toile de fond, ou au contraire, s'employer à retrouver le passé en s'attachant aux lieux dans leur être même et leur matérialité. C'est cette seconde méthode que choisit Alfred Bardet, ancien juge de paix de Brienne et historien estimé, qui nous propose une déambulation dans la ville, à travers le temps et l'espace, en évoquant les rues, les édifices, les personnages et les événements qui ont fait de la belle localité champenoise ce qu'elle est aujourd'hui. Modeste et passionné dans sa démarche, il souhaite accroître chez ses concitoyens briennois « l'amour de leur petite ville déjà si vif » et leur raconter ce que lui ont appris « les registres d'état civil, les archives de l'hôpital, de la paroisse, du bureau de l'enregistrement » et surtout les minutes des notaires, « vieilles, les unes et les autres, de plusieurs siècles ». C'est riche de toutes ces trouvailles qu'il nous fait connaître Brienne-le-Château ; naturellement, les célébrités sont au rendez-vous - l'Empereur qui fut élève de l'École militaire de 1779 à 1784 et que l'on retrouve sous les traits de Napoléon enfant, une statue réalisée par Charles et Louis Rochet et le cardinal Loménie, comte de Brienne, ministre malheureux de Louis XVI mort en prison en 1794 - mais aussi des gloires locales comme le maréchal Valée, l'architecte Jean-Louis Fontaine à qui l'on doit le château (1778), ou Noël-Claude Janny, député en 1789. Toutes les rues de la ville, que nous arpentons en compagnie de ce guide éclairé, nous révèlent ainsi leurs secrets.
La Grande-Rue au premier chef, que nous parcourons « d'un bout à l'autre », avec son École militaire, devenue la caserne Bonaparte au début du XXe siècle, la maison de la famille Mailly (des notables de la cité) très typique des constructions de la fin du XVIIIe siècle (comme l'hôpital, l'abbatiale, les écuries du château...), et la place de l'Hôtel de Ville qui « mérite un temps d'arrêt », tant elle est riche en souvenirs historiques ; puis nous suivons le boulevard Napoléon où demeurait le fameux Jean-Baptiste Javilliers, membre de l'Académie royale de danse créée par Louis XIV en 1691, professeur de cette discipline à l'École militaire (du jeune Bonaparte, entre autres) ; ensuite, la « moderne rue de la Halle » où l'écuyer et intendant du comte de Brienne, Robert de Carrière, avait sa demeure au XVIIe siècle, où se trouvait le dépôt des premières pompes à incendie et le Pavillon Minette, autrefois élevé dans le parc du château, puis acheté et transporté là par un particulier ; après quoi, nous empruntons l'avenue du château, dont la chaussée était constituée par les terres provenant de la colline sur laquelle avait été édifié l'ancien manoir des Loménie et « les petites rues adjacentes » ; la rue du Pont où l'on peut admirer l'imposante halle de la ville qui existait sans doute dès le Xe ou XIe siècle, même si elle n'est citée officiellement qu'en 1270 ; et enfin, digne apothéose de ce pèlerinage dans le patrimoine architectural briennois, la révélation de l'emplacement exact du vieux château, à propos duquel M. de Norvins écrit dans son Mémorial : « Jamais, pendant douze ans de suite, je n'ai monté la large rampe de pierre du château de Brienne, sans saluer sur la gauche la place de la pyramide de terre qui portait son ancêtre. »
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